Grand Barnum de nos sacralités : l’enfance, le monstre du placard, le rêve, la création artistique, l’angoisse et l’amour.
Une plongée en apnée dans le chaudron délirant des voix qui se mélangent, qui s’emmêlent les pinceaux sur les toiles cirées de nos existences, des voix qui parlent la langue des spectres légendaires, ou bien de ces voix qui se taisent brutalement.
Polyphonie macabre où le réel pragmatique se lit dans un onirisme enchanté.
Lanny est un enfant pas comme les autres. Un enfant qui appartient tout autant à la nature qu’à l’espèce humaine. Un enfant
de là et d’ailleurs.
Le Père Lathrée Morte, personnage qui existe mais qui n’existe pas. Figure de légende villageoise, il est fait d’histoires et de nature. Il entend les voix.
Et puis les parents de Lanny, qui assistent au développement de leur enfant. Innocents, perplexes et impuissants.
Chargé en poésie et doté d’une imagination folle, un texte qui serait une déchirure dans l’espace-temps de nos vies. Un drôle de livre. Un livre magnétique.
ÉNORME COUP DE COEUR
C'est une pépite que vous avez sous les yeux.
La douceur et l'innocence de l'enfance qui se confrontent à la bêtise crasse des adultes.
Il faut se laisser porter par le texte, dont la forme peut surprendre, mais qui est vraiment touchant.
En bref, j'ai aimé Lanny, sa poésie douce et sa sensibilité, mais j'ai aussi aimé ce que le texte dit de "nous", qui sommes finalement si prompts à juger nos semblables.
Un texte sensible, intelligent, d'une créativité et d'une originalité folles.
Un énorme coup de coeur !