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La narratrice, une algérienne trentenaire, vit et travaille à Paris depuis quelques années. Ici, tout et tous devraient la séduire, pourtant, elle se retrouve souvent au petit matin sur un banc de la rue des Martyrs, auprès de Clotilde, "femme sans maison" qui parfois accepte de parler d'elle. Qui raconte l'amour et la douleur de l'amour. Assise à son côté, la jeune femme compte les pierres dans sa poche, les pierres suivent ses pensées, lui permettent d'égrener les obligations de la journée à venir.
La plus désagréable est-elle de se retrouver au bureau à feindre le bonheur dans une ville étrangère ? Ou de répondre aux coups de fil incessants de sa mère qui se désespère de la savoir encore célibataire ? Ou bien la perspective de revenir en Algérie pour le mariage de sa soeur avec l'image détestable des gens qui quittent leur pays sans remords pour vivre là-bas ? A moins que le plus difficile, le plus obsédant, soit de devoir accepter le manque sidérant des amis d'enfance, de la révolte permanente contre un état autoritaire et absurde, de la lumière d'Alger aveuglante et enveloppante.
Une existence entre deux cultures
Récit autobiographique d'une femme née dans les années 80 en Algérie, qui a connu la guerre des années 90 et une envie irrépressible de partir à Paris pour y travailler et y vivre.
C'est le récit d'une vie de célibataire qui se construit à Paris et d'une famille en Algérie avec ses croyances, ses rites, les règles édictées par la société; avec le mariage en toile de fond.
Ce roman montre bien le déracinement de ceux qui "partent" et leur difficile retour même temporaire.