Un des meilleurs Mankell où comme souvent, la mort, la vieillesse voire la sénilité sont omniprésentes.
Le personnage principal, capitaine de la marine royale "joue" la normalité par l'extrême contrôle qu'il exerce sur lui même et l'image qu'il en donne à voir. Il poursuit un fantasme, sorte d'écho métaphorique à son vide interne, qu'il existerait un fosse abyssale encore à découvrir.
Tout bascule par la rencontre sur une île isolée, d'une femme qui y vit, prisonnière en quelque sorte.
l'amour qu'il lui porte( mais ce sentiment de possession est-ce de l'amour?) , va faire
craquer toutes les digues et libérer une folie froide, barbare et meurtrière.La froideur émotionnelle du personnage tient le roman du début à la fin et nous laisse absolument glacés.
Déprimés ou anxieux s'abstenir.
Quel personnge antipathique
Quelle noirceur au milieu du blanc de la glace du gris de la mer et du brouillard ! Noirceur de l'âme du personnage, coupable de lâcheté, d'abandons, de jalousie et de meutres.
Drame de la solitude de ce capitaine chargé de vérifier les voies maritimes en temps de guerre, drame de la folie de cet être passionné de mesures et incapable de sonder sa propre personalité , trouvant dans la violence une façon d'exorciser sa faiblesse et sa terreur de l'avenir. Brrr glaçant!
Au fait on croise un ingénieur du nom de Welander, tiens cela nous rappelle quelque chose...