Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Pontus de Tyard rapporte qu'après la parution, en 1544, de la Délie de Scève, à un lecteur rebuté, qui fronçait le sourcil, et jetait " sus la table,...
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Résumé
Pontus de Tyard rapporte qu'après la parution, en 1544, de la Délie de Scève, à un lecteur rebuté, qui fronçait le sourcil, et jetait " sus la table, à demy courroucé " un exemplaire du livre, il dut répondre qu'aussi bien " se soucioit bien peu le seigneur Maurice que sa Delie fust veue ny maniée des veaux ".
Ainsi, du vivant même de Scève jusqu'à la fin du XIXe siècle, se perpétua l'image d'un poète " hermétique " (qu'au XVIe siècle Fontaine rapprochait de Dante, qu'au XIXe siècle Faguet renvoyait à Lycophron et à Mallarmé).
Par un mouvement inverse, dès le début du XXe siècle se multiplièrent les éditions partielles ou savantes, et les essais ou les recherches érudites, s'efforçant de mettre au goût du jour et
d'apporter quelque lumière sur cette œuvre oubliée et réputée
obscure.
Se refusant à ce double mouvement, n'allant ni vers un Scève " obscur " ni vers un Scève " clair " ces pages tentent l'entreprise peut-être singulière, sans nul doute périlleuse, de relire la Délie " dans le texte ", de questionner vers cet oubli lui-même dont cette œuvre ne fut pas " sans raison " frappée, d'interroger cette exigence sans exemple, incomparable qui entreprit de fonder un langage capable de la nomination de l'autre au sein de la relation d'amour - bref : de restituer cette parole au chaos propre de sa voix.