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Elle court, elle court l'excitation. Elle court en zigzag dans le neurone et dans le rêve, dans la fébrilité d'Hamlet en deuil et dans le cri d'Artaud, dans les cahiers de Valéry au petit matin et à Wall Street tout le jour. Elle est visible chez l'enfant à qui sa mère dira : "Mais ne t'excite donc pas comme ça!", secrète chez le fétichiste qui en organise le surgissement, décelable chez l'obsessionnel qui échoue à s'en protéger.
Sans elle, sans ses circuits et ses courts-circuits, sans le trouble qu'elle suscite dans le corps et l'esprit, nous connaîtrions sans doute la paix : celle des cimetières.