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Favori à l'élection présidentielle, Launay a scellé pendant la campagne un pacte avec son plus farouche adversaire, Lubiak, issu du même parti que lui. Mais Launay rêve de s'inscrire dans la postérité. Il change la donne en soumettant au référendum une nouvelle constitution.
Une lutte à mort débute entre les deux hommes. Les alliances de circonstance se renversent, et les rivalités entre services de renseignement s'intensifient.
Marc Dugain poursuit son investigation des arcanes du pouvoir et nous livre une réflexion sur les grands de ce monde, là où les raisons de la lutte n'importent plus et où l'élimination de l'autre devient un objectif en soi.
Le deuxième tome très attendu de la Trilogie de L'emprise, qui peut se lire indépendamment du premier.
Une suite fidèle au tome 1 mais très cynique...
Quinquennat est le tome 2 de la trilogie de l’emprise. Sorti 1 an environ après le tome 1 qui porte le même nom que la trilogie, avec ce roman, Marc Dugain poursuit son exploration de la vie politique française. Comme je l’avais dit dans ma critique du tome 1, on est à l’intérieur d’une vraie série : je réitère avec ce tome 2. On est dans un House of Cards à la française.
56 chapitres de taille inégale. Certains sont minuscules, d’autres plus conséquents. Tout dépend le message que souhaite faire passer l’auteur.
Dans ce tome 2, Launay gagne les élections présidentielles, nomme son meilleur ennemi Lubiak à Bercy histoire d’avoir la paix et une majorité. Mais ce résumé est loin d’être celui du livre. Quel marigot ! Que d’embuches, trahisons, secrets, tricheries, etc… Et surtout que de cynisme !
Tout y passe : des magouilles des services secrets, de la rivalité entre ces derniers, des pots de vin (ah les quataris…), sans oublier les maitresses, les manipulations et bien sur le fameux journaliste d’investigation qui fouille partout. A noter d’ailleurs ce côté vicelard de Marc Dugain si je peux m’exprimer ainsi puisqu’il n’hésite pas à faire collaborer politique et journaliste (« fais fuiter cela auprès de Absalon »). Vive la liberté de la presse… et la corruption généralisée que décrit Dugain.
Si ce roman parait dramatiquement réaliste, je lui reproche son côté trop cynique et négatif. C’était surement le but de Dugain de faire apparaitre les politiques comme des pourris ou les services secrets comme des Big Brother. A force, trop c’est trop selon moi. Ca a altéré la fluidité de ma lecture. J’ai mis plus de temps que je ne pensais alors que pourtant le sujet m’intéresse au plus haut point. J’ai même trouvé certains chapitres pénibles…
De même, il y a trop d’histoires dans l’histoire. C’est certes un scénario de série tv (qui verra le jour en 2017 sur Arte si tout va bien), mais on se perd trop facilement avec les diverses digressions.
Et comme toute série à épisodes, le dernier chapitre met en relief la suite… Launay réussira t il son pari ? Lubiak prendra t il le dessus ? Et que deviendra Lorraine ? Vous le saurez dans le tome 3 que je lirai certainement.
3/5