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La ville, en tant qu'elle aspire et provoque les nouvelles
formes de récit, est forcément une ligne de force dans une
tentative comme celle-ci. Et on essayera de l'honorer en
permanence, qu'il s'agisse de la ligne de train Paris - St Quentin en
Yvelines ou déjà de New York (Lien -> #9782814500655). Et c'est l'héritage du Baudelaire tel que
scruté par Walter Benjamin, d'où la présence aussi du Peintre de la vie
moderne.
La ville, ce n'est pas une entité abstraite, ni exotique.
Georges Perec, avec Espèces d'Espaces, a bouleversé notre
approche : invariance d'échelle, la même complexité pour grand
comme un timbre-poste, coin de rue, intérieur bistrot, et leséchappées bord de ville, ou les aperçus horizon.
Nous avons appris
encore, depuis, qu'il ne s'agit pas d'une réalité indépendante du
locuteur : c'est en inscrivant notre expérience de la ville,
dans son rapport au temps, à l'espace, à l'ensemble des relations
tissées avec les figures fugaces, anonymes (Baudelaire
encore : Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je
vais) qu'elle surgit du récit, alors qu'elle déborde de toute
façon la somme de toutes ces expériences singulières, l'ensemble de
ces trajets, l'agitation brownienne de toutes les relations qu'elle
crée, à commencer par ces instants qui pour nous se font image.
Que
tout tient au mouvement, ces cinétiques (Lien -> http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article825), que tout tient aussi aux
images : ce que nous avons à déconstruire du réel passe par
comment, lorsque nous le dressons comme image, il se révèle à nous
en dehors de ce que nous projetions sur lui.
C'est une expérience de cet ordre que je présente ici :
confrontation simultanée, jouant de son temps réel, entre un qui
fait des images (jeanpierre paringaux) et un qui tient récit
(laurent herrou).
Et la trace, fixée au jour le jour, nous lègue
ces variations d'échelles, ces signes soudain isolés de la masse
cinétique. Comment s'approprie-t-on une ville quand, lorsqu'il
s'agit de New York, on en a déjà un visage tellement préconstruit
que seule la marche, l'attente, la plus légère bascule peut
rétablir l'expérience comme neuve ?
Donc un journal, et si Michel Butor, l'auteur de Mobile,
est présent dans le titre (où encore un peu de La Vie mode
d'emploi), pas de hasard.
FB
laurent herrou
auteur de deux romans [1 (Lien -> #nb1)], laurent herrou vit et travaille à nice
il a publié des textes autobiographiques dans diverses revues
littéraires et sur internet
voir en particulier le blogl'emploi du temps (Lien -> http://lemploidutemps.blogspot.com/) avec le photographe jeanpierre
paringaux
il dispose également d'une page sur sur myspace (Lien -> http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.showvids&friendID=76332899&n=76332899&MyToken=3380c212-91fb-4f06-b618-e355513e8c23) qu'il met à jour
régulièrement
jeanpierre paringaux
jeanpierre paringaux est né en 1951 avec un trait d'union dont il
s'est débarrassé au début du 21ème siècle pour l'exposition en
ligne du palais de tokyo, hype (Lien -> http://www.fluctuat.net/1849-Hype-Gallery-HP)
il se méfiait de l'informatique jusqu'à ce qu'un disque dur
défectueux lui donne raison et détruise la totalité de sa base de
données photographique : aujourd'hui il sauvegarde son travail
et conjugue son emploi du temps (Lien -> http://lemploidutemps.blogspot.com/) en ligne avec
l'écrivain laurent herrou
il travaille en outre avec la chorégraphe emmanuelle pépin à
l'élaboration de paysages sonores [2 (Lien -> #nb2)].