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Cette recherche veut penser la multiplicité des trajectoires historiques, des temporalités, des logiques politiques et des dynamiques sociales et religieuses qui se télescopent durant les cinquante années de la gestion postcoloniale et autochtone du destin de l'Afrique. Alors que les " indépendances politiques " tournent au fiasco, la mondialisation néolibérale accélère le processus de pillage et de prédation des richesses minières et écologiques du continent.
La mort devient omniprésente dans les sociétés négro-africaines, où règne la thanatocratie ou la nécropolitique. A rebours de la science raciste, africaniste et afropessimiste qui culmine dans la Négrologie de Stephen Smith, cette étude érudite adopte une posture radicalement phénoménologique qui laisse apparaître à partir d'elles-mêmes les forces destructrices qui concourent à l'enlisement du continent dans la misère économique, le chaos politique et l'anomie sociale.
La première révélation de ce forage phénoménologique de la " crise africaine " est la mise en lumière des pratiques et des croyances en la sorcellerie comme modalités étiologiques et religieuses de nomination de cette crise protéiforme par les Africains. La sorcellerie est révélatrice du processus de retraditionalisation des sociétés africaines contemporaines et nous impose une prise en compte sérieuse des facteurs endogènes dans la recherche des stratégies de sortie de la crise chronique qui paralyse le continent