En cours de chargement...
La fascination que le communisme a exercée, jusqu'à sa fin en Europe en 1989, a été immense. Et ce malgré ses camps de concentration, ses polices secrètes, ses crimes. Au-delà des espoirs de changement social, y aurait-il une nécessité intrapsychique qui répondrait à cette sorte d'effet ? Est-ce que le sujet typique du communisme, Homo sovieticus pourrait en rendre compte ? Le point de départ de cet ouvrage a été de comprendre la nature d'un tel système social, d'où le qualificatif de totalitaire.
Comme exemple a été choisi le régime communiste roumain. Ainsi sont dégagées plusieurs façons qui permettraient au pouvoir social de s'imposer à la psyché. Le rôle dominant serait joué par la terreur. Avant de mettre directement sa marque sur l'individu, elle modifie la nature du lien social et impose la constitution de groupes fermés, censés protéger la psyché individuelle. Néanmoins, l'intégrité narcissique est mise en danger et le développement de formes de pensée spécifiques au totalitarisme devient possible.
Les rapports entre le régime totalitaire et le narcissisme mettent en exergue l'importance de la toute-puissance. Sa gestion est problématique au niveau du développement psychique précoce, alors que le pouvoir totalitaire l'impose au sujet social.