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Inattendu
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XXe siècle
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Paris
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italie
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Claude
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maroc
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Vibrant
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Bernard
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Jacques
Même si ce roman n'est pas un best seller de la rentrée, je pense qu'il plaira à un certain public. Car c'est un récit très bien écrit, riche de références qui décrit parfaitement la troisième classe sociale du Traité de la vie élégante de Balzacien, celle de l'élite des princes qui mène une vie élégante. Bernard, un écrivain cinquantenaire fait partie de cette élite intellectuelle s'impose en "reine de la ruche" dont fait partie Claude, le narrateur.
" ce moi exubérant ne chercherait plus depuis qu'à déborder de lui-même. Il serait en quête d'êtres inaboutis à parfaire
et de personnalités originales à débrider, comme d'autres de terres vierges à ensemencer."
Le récit commence à la seconde personne pour désigner Claude et son problème d'identité. Baptisé Arnulf, il prend ce prénom ambigu pour assumer son homosexualité auprès de Jacques, ami de Bertrand. Tous trois forment un "trouple" et côtoient d'autres homosexuels.
L'auteur exprime parfaitement les sentiments d'amour puis de jalousie qui lient Claude et Jacques. Toute la première partie montre l'insouciance, la douceur de vivre tant dans le monde parisien que dans des sites harmonieux comme au Maroc ou ensuite en Italie.
Puis, la seconde partie exprime davantage le doute, la peur que peut susciter cette nouvelle maladie que l'on nomme avec un H, comme pour identifier l'homosexualité.
" L'ennemi principal n'est pas ce virus machiavélique, propagé par notre seul zèle, mais cette fois encore, les grands appareils idéologiques voulant faire croire à un mal homo, raccourci dont l'indignité ne peut faire oublier que les morts viennent en majorité de ce bord-là.
Je me suis attachée au narrateur qui avoir être passé d'un état un peu révolutionnaire dans les années 70 à un statut de bourgeois libéral vers les années 80. L'on comprend son passé, ses fêlures de famille, son parcours et son choix mais aussi ses doutes qui le font réfléchir sur son avenir.
Le narrateur, mais aussi Bernard ou Emmanuel, le peintre sont des personnages très ouverts d'une grande sensibilité.
Brèves saisons au paradis est un livre intéressant qui nous fait découvrir de manière agréable un milieu et nous fait réfléchir sur les sentiments humains et les choix de vie.
Le monde voué au seul plaisir
Claude, le personnage principal, vit une brève saison au paradis à Rome lors de sa résidence à la Villa Médicis en tant qu'écrivain. Là, il se pose et fait un point sur son parcours.
Il a vécu dans le milieu homosexuel de Paris jusqu'au début des années 80 et a vu de nombreux amis disparaitre avec l'arrivée du SIDA.
Puis, il est tombé amoureux d'Anne et a mis de côté sa vie de "garçon à garçons" pour finalement y retourner en fin d'ouvrage.
J'ai eu du mal à appréhender ce roman. La première partie est difficile à lire tant il y a de références littéraires pompeuses à chaque ligne qui alourdissent la lecture. Ce milieu de jeunes riches oisifs qui s'écoutent ne m'a pas plu du tout. En seconde partie, les interrogations du personnage principal sur ses préférences sexuelles m'ont vite lassées : l'amour, l'abandon, la souffrance ...
Premier livre de cette rentrée littéraire que je ne recommande pas mais qui trouvera peut-être son lectorat sur entrée Livre.