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"Franck Parisot a 33 ans, un parcours et une vie sans histoires, ce qui explique sans doute que celles qu’il raconte soient si effrayantes." Albin Michel
Découvrir de nouveaux auteurs, j’aime par-dessus tout. Alors, systématiquement avant d’entamer un premier roman je vais à la pêche aux informations histoire de dénicher une biographie par-ci, une interview par-là, voire une anecdote à propos de l’auteur ou de son bouquin. Dans le cas présent, impossible de dégoter quoi que ce soit sur Franck Parisot, à part cette citation en ouverture de chronique. Surprise puis troublée
par tant de mystère, j’appuie finalement sur la touche lecture …
Le corps d’un homme réduit en purée vient d’être retrouvé sur une patinoire. Auprès des restes, le tueur a laissé une clé USB sur laquelle figure en lettres de sang le nom du détective Bridge.
La clé révèle une vidéo dans laquelle le bourreau a filmé sa victime pendant qu’il la torturait. Le premier meurtre d’une longue série vient d’être perpétré sur l’île de Manhattan.
Le Cyclope a établi les règles du jeu, la partie vient de commencer.
Bridge et son équipe doivent au plus vite trouver la faille dans la mécanique bien huilée de ce meurtrier afin de mettre un terme à son jeu macabre.
Ils ne savent pas encore, qu’ils vont entrer à leur tour dans l’œil du cyclope …
"Sois proche de tes amis et encore plus proche de tes ennemis." P. 322
Un tueur laissant un message personnel sur une scène de crime, c’est une première pour Gabriel Bridge, détective au 6ème Precinct de Greenwich Village, l’un des nombreux commissariats de New York. Pourquoi le tueur s’adresse-t-il directement à lui ?
Toujours à l’affût, le cyclope est partout tout en restant invisible. Ce fou furieux tue de manière personnalisée avant de mettre les corps en scène. Méthodique et organisé, il suit une logique bien spécifique. Mais laquelle ?
Tel un chef d’orchestre, il compose une symphonie qui risque bien de les perdre tous, à moins que Bridge et son équipe n’arrivent à dissocier le pourquoi du comment …
"Un monstre rôdait et avait commencé sa moisson d’âmes." P.113
Franck Parisot a choisi d’expatrier son intrigue aux U.S.A. et c’est au cœur de Manhattan qu’il nous entraîne dans une traque complexe et captivante.
573 pages découpées en 68 chapitres, la plupart s’achevant par un cliffhanger (fin ouverte visant à créer un fort suspense) afin de tenir le lecteur en haleine et véhiculant ainsi un sentiment d’urgence.
L’auteur ne néglige pas pour autant les « à-côtés ». Description des lieux et personnages soignés procurent une dimension très réaliste à l’intrigue tout en y apportant de l'épaisseur.
Quelque peu perturbée au début de ma lecture, j’ai été rapidement happée par ce roman et mis temporairement de côté le mystère autour de Franck Parisot …
Avec PLAY, Franck Parisot réalise une œuvre palpitante et fait une belle entrée sur la scène du thriller français.
http://lenoiremoi.overblog.com/2014/03/play-de-franck-parisot.html
“LE JEU DE L’ASSASSIN est le genre de roman qui n'a pas d'autre ambition que celle de faire passer deux ou trois heures agréables au lecteur. Du polar pour la plage, pour le métro, pour la salle d'attente ... Du roman de gare quoi, mais dans son sens le plus noble. Pas question de faire des approximations littéraires pour autant, ni de négliger le style. J'attache une importance toute particulière à la vraisemblance de mon histoire. Si elle est romanesque, elle n'est pas pour autant absurde ou impensable ! ” Nils Barrellon
Le cadavre d’une femme poignardée est retrouvé entre
les rails du chemin de fer, au niveau de la gare du Nord. Ce n’est que la première victime d’une longue liste.
Chaque fois, les proies ont le même profil et l’assassin utilise le même mode opératoire. Le commissaire Kuhn de la brigade criminelle de Paris doit se rendre à l’évidence, il est confronté aux agissements d’un tueur en série.
Les meurtres particulièrement sauvages s’enchaînent et l’assassin court toujours. L’enquête stagne avant d’être relancée par le tueur lui-même sous la forme d’un jeu de piste infernal …
"Il tue sans pitié. Et Paris est devenu son terrain de jeu"
La goutte d’Or, l’un des quartiers les plus pauvres de Paris est malheureusement plus connu pour sa prostitution et son trafic de drogue. Ces derniers temps, il est également devenu le terrain de jeu d’un tueur en série. Rapidement le commissaire Kuhn établit un parallèle avec Jack l'éventreur, mais l’enquête piétine faute d’indices. Jusqu’à ce que celui que la presse a baptisé « L’éventreur de La goutte d’Or » fasse en sorte que l’on retrouve sa trace …
Depuis de nombreuses années, les crimes de Jack l'éventreur ont suscité l’intérêt de bien des hommes. Aujourd’hui, c’est Nils Barrellon qui s’est inspiré du mystérieux et célèbre tueur en série pour son premier roman LE JEU DE L’ASSASSIN.
Débuter un roman n’est pas chose aisée. Avec « un délit de fuite » particulièrement poilant, Nils Barrellon m’a cueilli dès les premières pages. Une accroche attrayante qui annonce la couleur quant à la suite du roman …
Mais humour et thriller font-ils bon ménage ? En l’occurrence, oui ! Et sans hésitation. L’auteur allie humour et finesse pour nous embarquer aux côtés de son « héros » Nils Kuhn, un impayable commissaire qui nous ravit avec ses bons mots tout du long.
Écriture simple mais efficace à l’image de son intrigue, LE JEU DE L’ASSASSIN repose sur un juste équilibre dans lequel thriller et humour s'entremêlent habilement.
Avec LE JEU DE L’ASSASSIN, Nils Barrellon accomplit de manière manifeste sa volonté, celle de faire passer deux ou trois heures agréables à son lecteur … Une bien jolie découverte !
Thriller sous haute tension !
En 2013, Jacques Saussey m’embarquait dans un passionnant thriller aux accents québécois avec QUATRE RACINES BLANCHES. Aujourd’hui, c’est avec L’ENFANT AUX YEUX D’ÉMERAUDE son cinquième roman que je poursuis ma découverte de l’auteur.
David Courty mène une existence effacée auprès de sa femme Mira, ex-prostituée à qui il a donné la nationalité française en l’épousant, et de sa fille Caroline, adolescente rebelle aux tendances gothiques.
Représentant en assurances-vie, il vient de se faire licencier de la mutuelle dans laquelle il travaillait depuis de longues années.
Après un esclandre au bureau suite à l’annonce de son licenciement, David s’enfuit abandonnant derrière lui le cadavre de Mira.
Caroline quant à elle s’est volatilisée, laissant pour seul indice quelques traces de sang dans sa chambre …
« Lorsque la pression extérieure devient vraiment trop forte pour lui, le cerveau d’un homme fragile peut imploser à tout moment …
Comment un petit employé timide se transforme soudain en criminel assoiffé de violence ? Daniel Magne et Lisa Heslin sont confrontés à un tueur en série aussi impitoyable qu’imprévisible en la personne de Daniel Courty. Mais cet homme-là est un fantôme sorti de terre à l’âge de 6 ans. Pas de parents, pas de famille, pas d’école et aucune relation en dehors des gens qu’il côtoyait à son boulot. Impossible de trouver quoi que ce soit sur lui avant. Rien, le néant. Un vrai cinglé au comportement anarchique dont il faudra tenter de comprendre le pourquoi de sa folie meurtrière.
" … Il ouvrit la lame de son couteau d’un seul coup de pouce. C’est une sensation agréable, quand on commence à en avoir l’habitude, une certitude qui flamboie brusquement au centre du cerveau, comme un éclair aveuglant dans un ciel de suie. C’est le déclic dans la main, le bruit sec de la lame qui se cale contre le ressort, qui affirme de quel côté la puissance est établie. Mais c’est le regard apeuré, désespéré, de sa victime, qui confirme que le pouvoir est total, que rien ne peut plus empêcher la fatalité de s’accomplir … " P. 39
L’ENFANT AUX YEUX D’ÉMERAUDE, est l’occasion de retrouver le tandem Daniel Magne et Lisa Heslin, pour leur quatrième enquête. Hormis les retrouvailles avec ce duo d’enquêteurs, Jacques Saussey nous livre ici un roman totalement différent de QUATRE RACINES BLANCHES, tant sur le fond que sur la forme.
Culotté, il nous propose un récit audacieux dans lequel il mélange les modes et les temps de narration. Surprise tout d’abord par ces choix, c’est un peu inquiète que je tourne les pages. Et où je craignais la surenchère d’effets de style, c’est finalement le talent de Jacques Saussey qui éclate au travers de ce difficile exercice brillamment maîtrisé.
L’auteur prend rapidement possession de son lecteur et grâce à un suspense allant crescendo ne le délivre qu’à la toute dernière ligne, en ayant pris soin de le manipuler comme bon lui semble durant tout ce temps.
Sombre et oppressant ce roman nous transporte dans les méandres d’un lourd héritage où la raison peut basculer à tout moment …
Attention, thriller sous haute tension !
http://lenoiremoi.overblog.com/2014/03/l-enfant-aux-yeux-d-emeraude-de-jacques-saussey.html