Si ce livre était un roman, on pourrait dire : "Ce qu'il raconte est truffé d'erreurs, d'approximations, de médisances, mais c'est de la littérature. Dans les histoires, tout a l'air vrai et rien n'est vrai."
Seulement voilà : ce livre n'est pas un roman. L'auteur nous livre la parole d'un expert, censée faire avancer le débat.
Or il ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes: la France villageoise n'est plus ce qu'elle était. Le milieu agricole a subi une mutation profonde, etc.
Il accumule des idées toutes faites que tout le monde a envie d'entendre: autrefois, on s'entraidait. Les
enfants respectaient l'autorité de leurs aînés, on était heureux de travailler.
Il oppose artificiellement deux façons de penser et de se comporter, attribuant les unes aux "anciens", les autres aux "nouveaux", alors que l'éducation des enfants, le rapport à la nature, à la culture, sont depuis longtemps des sujets sur lesquels les avis sont partagés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec l'appartenance ou non à l'ancienne communauté villageoise.
Il décrit de manière caricaturale et tronquée la vie scolaire, la vie associative, la vie agricole, au mépris de toute chronologie...
Que dire de plus ?
Au mieux, l'auteur porte un regard moqueur sur la plupart de ses personnages, et fera sourire le lecteur parisien. Au pire il ravive les braises de la peur de l'autre, de l'étranger (du dedans ou du dehors).
Mais l'impression générale est une grande déception devant un tel gâchis. Il y avait tant à dire sur ce village et ses habitants, sur les déceptions des uns, les espérances des autres, sur les aspirations des anciens étrangers, des nouveaux paysans, des "agricultureux" de toutes origines qui ont choisi ou non de vivre là.
très décevant
Si ce livre était un roman, on pourrait dire : "Ce qu'il raconte est truffé d'erreurs, d'approximations, de médisances, mais c'est de la littérature. Dans les histoires, tout a l'air vrai et rien n'est vrai."
Seulement voilà : ce livre n'est pas un roman. L'auteur nous livre la parole d'un expert, censée faire avancer le débat.
Or il ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes: la France villageoise n'est plus ce qu'elle était. Le milieu agricole a subi une mutation profonde, etc.
Il accumule des idées toutes faites que tout le monde a envie d'entendre: autrefois, on s'entraidait. Les enfants respectaient l'autorité de leurs aînés, on était heureux de travailler.
Il oppose artificiellement deux façons de penser et de se comporter, attribuant les unes aux "anciens", les autres aux "nouveaux", alors que l'éducation des enfants, le rapport à la nature, à la culture, sont depuis longtemps des sujets sur lesquels les avis sont partagés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec l'appartenance ou non à l'ancienne communauté villageoise.
Il décrit de manière caricaturale et tronquée la vie scolaire, la vie associative, la vie agricole, au mépris de toute chronologie...
Que dire de plus ?
Au mieux, l'auteur porte un regard moqueur sur la plupart de ses personnages, et fera sourire le lecteur parisien. Au pire il ravive les braises de la peur de l'autre, de l'étranger (du dedans ou du dehors).
Mais l'impression générale est une grande déception devant un tel gâchis. Il y avait tant à dire sur ce village et ses habitants, sur les déceptions des uns, les espérances des autres, sur les aspirations des anciens étrangers, des nouveaux paysans, des "agricultureux" de toutes origines qui ont choisi ou non de vivre là.