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À découvrir
Lupo un humain au passé trouble déambule dans les entrailles d'un vaisseau-monde supposé à l'abandon mais loin d'être inhabité.
Dès la couverture l'intention saute à l'oeil : un récit épique et ambitieux sous influences.
Blame, Cube, Alien et bien autres figures tutélaires de la SF et du Fantastique sont convoquées pour un plaisir des yeux sans cesse renouvelé. La super structureva va-t-elle ployer sous le poids de ces augustes influences?
Voici quelues élément de réponse : côté dessin, Les figures humaines manquent parfois de maîtrise (anatomie, proportions, expressions).
Le héros, qui empreinte une grande partie de ses traits à l'acteur J.K. Simmons, reste toutefois crédible.
Beaucoup plus à l'aise sur les décors l'auteur est impressionnant de maîtrise et est un virtuose de la ligne de fuite. Son plaisir et le nôtre se rencontrent dans cet enchevêtrement mécanique et métallique.
Côté scénario, les dialogues pêchent de temps en temps par leur manque de justesse et à un recours à des interjections triviales...
Enfin, l'auteur se plaît à nous perdre dans une multitude de conjectures. Cela n'est pas déplaisant même si certaines énigmes ne seront finalement pas révélées.
Le scénario ingénieux est suffisamment intrigant pour nous pousser à continuer la lecture jusqu'à son dénouement.
Au bout du dédale une première œuvre forte, intrigante avec de menus défauts mais qui esquive avec brio le piège du trop référencé.
Un artiste dans la veine de Mathieu Bablet, c'est dire le talent.
Un bateau qui fuyait une pandémie s’échoue sur une île déserte. Commence un retour à la nature entre violence et idéalisme…Xabi Molia nous offre une relecture habile de Robinson Crusoe mâtiné d'une pointe de "Koh-Lanta". Les personnages sont intéressants et attachants. La force du récit est de changer régulièrement de point de gravité et d’amener les nombreux rebondissements naturellement. Un ouvrage sans fioritures. Une des premières belles surprises de la rentrée littéraire 2020.
Après long John Silver co-scénarisé par Xavier Dorison, Mathieu Lauffray, revient en solo à la piraterie avec Raven. Le dessin est toujours aussi grandiose et l’aventure palpitante quoique moins sombre et plus classique que LJS. A déguster avec un mojito bien frais.
La mort de Chris Kyle en 2013 dit « American Sniper » avait trouvé dans le film de Clint Eastwood un dénouement à la gloire de son principal protagoniste. Dénouement partiel car occultant entre autres le meurtrier. Nury (scénariste vétéran de la BD) et Brüno se lancent dans un reportage ambitieux pour relier les points et éclairer le côté sombre de l’affaire (obsession des armes à feu, procès à charge contaminé par le succès du film…) . Magistral et malaisant.
Comme dans la pub Pulco, il fait trop chaud pour travailler. Le protagoniste principal un gendarme légèrement rigoriste n'est pas décidé à céder au farniente. Personnages troubles, érotisme diffus, nous sommes bien dans l'univers de Vives. Entre Houellebecq et Godard.
Si Tarantino avait réalisé un film de zombies se déroulant au Mexique il s'appellerait : Muertos!
Un tour de force graphique au service d'un scénario enlevé.
Dans une banlieue parisienne non identifiée minée par le clientélisme et la corruption, un homme enquête sur le meurtre de son beau-frère. Avec son franc-parlé caractéristique et son style reconnaissable Daeninckx dénonce les collusions entre politiques et délinquants. La paix sociale a t-elle un prix? Un roman fort.
La soustraction des possibles nous entraîne dans les milieux financiers ou l'entregent est roi. Subtile peinture des années "frics" 80, ce roman qui flirt avec le polar nous transperce comme une balle de gros calibre. Le dénouement cruel mais crédible achève de nous convaincre. Petite mise en garde pour les yeux les plus chastes, le livre n'est pas avare de scènes de sexe assez explicites...
Si vous étiez un aristocrate russe assigné à résidence dans un palace par le jeune système bolchevique comment occuperiez-vous vos journées ? Pendant 30 ans le comte Rostov va écumer les coursives du Metropol de Moscou et nous régaler par son flegme et sa maîtrise parfaite des règles de bienséance. Tour à tour érudite, drôle, fine, cette fantaisie nous fait découvrir des personnages inoubliables. Pour tous les amateurs de The Grand Budapest hôtel et pour les autres également.
Complot au Congo!
Sélectionné pour le prix voix d'Afriques, Cave 72 est une petite pépite bariolée. Trois jeunes "perdants-magnifiques" refont le monde attablés chez Maman Nationale en sirotant une bière. Frivoles et refusant de rentrer dans rang, ils ignorent qu'ils seront bientôt au centre d'un complot aussi imbécile que cruel. Fann Attiki convoque une galerie de personnages hauts en couleur pour un conte politique haletant. Un roman atypique de la rentrée littéraire 2021.