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À découvrir
Comme toujours avec les éditions du Chat Noir, j’étais curieuse de découvrir cette nouvelle parution !
Matilda vient d’une lignée de sorcières. Sa mère et sa grand-mère lui ont toujours répétées que la magie a des règles et des conséquences ; seulement Matilda s’en moque. Elle veut utiliser ses pouvoirs pour elle, pour être populaire ou se venger ou améliorer sa vie peu importe comment. Et elle a la possibilité de le faire tout en camouflant les marques sur sa peau que laisse la magie noire.
Mais deux événements surviennent : d’abord des animaux morts retrouvés avec
son nom inscrit dessus ; et ensuite il y a un nouvel élève, Olivier, qui la surprend en plein acte magique et qui va lui demander de lui apprendre.
De fil en aiguille, des événements toujours plus étranges vont arriver, et tout semble pointer la jeune fille du doigt. Mais Matilda est convaincue de ne pas être responsable. Vraiment… ?
J’étais curieuse de découvrir Sombre Tilly : à cause du résumé et de la couverture, le fait que ce soit publié chez le Chat Noir… Et une fois ma lecture finie, j’avoue avoir passé un très agréable moment !
On a du mal à s’attacher à Matilda au début : c’est une jeune fille de 17 ans, souvent en colère, en conflit avec sa mère, qui prend plaisir à utiliser ses dons pour son bénéfice personnel et ne se soucie pas de faire souffrir les autres. Mais – évidemment – on va la voir évoluer au fur et à mesure de l’intrigue, parfois comprendre ses actes et même s’identifier à elle.
Le fait que beaucoup de personnages soit des femmes est très appréciable, entre Matilda, sa mère et sa grand-mère, son ancienne meilleure amie, d’autres sorcières… Ça fait du bien d’avoir un livre avec une grande majorité d’énergie féminine !
Ensuite, la magie est très bien décrite : Georgia Bowers décrit très bien et très poétiquement l’utilisation de la magie, même dans ses actes les plus horribles. J’avais véritablement l’impression de feuilleter les vieux grimoires, de me promener à côté de l’(anti)héroïne dan cette ambiance automnale. Il y a des formules magiques, des sortilèges, des poupées vaudous… Bref, c’est un livre à lire idéalement à la période d’Halloween pour une immersion encore plus profonde !
Il y a quelques défauts dans Sombre Tilly, comme quelques révélations un peu téléphonées ; certains personnages (notamment la grand-mère) ont beaucoup de potentiels mais n’étaient peut-être pas assez développés à mon goût. Cependant, ces quelques défauts n’entament pas la qualité de l’ensemble, et Sombre Tilly est un livre que j’ai pris grand plaisir à découvrir.
Harcèlement et relation toxique ; relation familiale, amoureuse et amicale compliquée ; la difficulté de grandir et d’agir selon certaines règles… Sombre Tilly aborde plusieurs sujets intéressants et sont bien traités. Je recommande !
Un livre que j'étais curieuse de lire, sachant que La cité des brumes oubliées a été une inspiration pour Hayao Miyazaki et son film d'animation Le voyage de Chihiro !
Pour la première fois de sa vie, Lin part seule en vacances, et doit se rendre dans un endroit isolé surnommé « La vallée des brumes » – sur les conseils de son père, qui a lui-même passé des vacances à cet endroit étant jeune. Mais la jeune fille se perd dans un épais brouillard, et lorsqu'elle arrive à regarder son environnement, Lina se rend compte qu'elle est arrivée dans un petit village très étrange...
Elle va habiter dans la pension de la ville, tenue par une vieille dame avec une grosse tête, et dont les autres résidents sont tout aussi étranges que le village. Pour pouvoir payer son séjour dans la ville, Lina va devoir travailler dans chacune des boutiques, croisant des individus toujours plus inattendus, devant souvent exécuter des tâches étranges... Mais au fur et à mesure de son acclimatation dans le village, Lina va s'attacher de plus en plus à cette vie et aux différents individus.
Même si La cité des brumes oubliées a inspiré Le voyage de Chihiro, je préfère prévenir : les deux œuvres n'ont pratiquement rien à voir ! Hormis l'atmosphère étrange et surréaliste, la description physique de la mégère en charge de la pension... Hormis cela, il y a peu d'autres choses en commun. Le voyage de Chihiro est dans mon top des films préférés chez Ghibli, et même si au début j'étais désarçonnée devant toutes les différences et la petite taille de ce roman, j'ai rapidement été embarquée par l'histoire.
La cité des brumes oubliées est un conte farfelu et poétique, un récit initiatique où Lina est décrite comme une petite fille certes ordinaire, mais qui va se dépasser, qui va évoluer et qui va grandir. C'est un livre court, mais très beau, très bien écrit et surtout qui fait du bien au moral !
Petit et grand, je vous recommande vivement La cité des brumes oubliées, dont l'histoire ne peut pas laisser indifférent.
Comme les précédents roman, c'est une claque !
Evangeline est une jeune gouvernante anglaise qui a succombé aux promesses amoureuses de son employeur. Des promesses qu'il n'a nullement l'intention de tenir, évidemment... Evangeline est accusée en plus de vol, et va devoir endurer un simulacre de procès, où personne ne la croit ; elle va donc être condamnée à la déportation en Australie.
En plus du point de vue d'Evangeline, nous avons aussi celui de Hazel, qui est aussi une convicte et sur le même bateau qu'Evangeline. Hazel est différente, elle a eu une vie plus « dure », elle a été habituée à se débrouiller seule plus jeune. Evangeline et Hazel sont donc deux femmes que beaucoup de choses opposent, mais qui se retrouvent dans la même galère et vont devenir amies. Et il y enfin le point de vue de Mathinna, une jeune fille aborigène qui vit sur l'île Flinders et qui a été arrachée à sa famille pour être adoptée par le gouverneur et sa femme, dans le but de la « civiliser ». Trois femmes, trois destins différents, et qui vont se croiser et se décroiser.
Christina Baker Kline est une autrice que je suis depuis ses débuts chez Belfond, et dont les deux premiers romans sont magnifiques. Si vous avez l'occasion de découvrir Le train des orphelins et Le monde de Christina, FONCEZ !! J'ai une préférence pour Le train des orphelins de mon côté, même si ils sont tous très bons.
Donc, lorsque j'ai commencé à lire Le pays au-delà des mers, j'étais sûre d'aimer et j'étais surtout très curieuse de découvrir cette nouvelle histoire !
Avec Le pays au-delà des mers, Christina Baker Kline nous plonge de nouveau dans une histoire basée sur des faits historiques avérés. Il s'agit ici de la déportation de convicts pour l'Australie, mais aussi l'histoire de ces enfants aborigènes pris à leurs familles et de leurs luttes pour s'adapter. Dès le début, j'ai de nouveau été embarquée par l'écriture, l'histoire et le destin des personnages. Evangeline et Hazel vivent une véritable descente aux Enfers, mais elles peuvent se soutenir, compter sur la solidarité d'autres femmes, mais Mathinna, de son côté, est toute seule... Il y aura du racisme, de la violence faite aux femmes, et une absence totale d'empathie et d'humanité concernant certains personnages. Ce qui est malheureusement véridique sur la situation de l'époque, et cela reste très actuel aujourd'hui, surtout compte tenu du fait que toutes les violences faites aux personnes aborigènes n'ont pas été reconnues ou très peu et tardivement.
Le pays au-delà des mers est un roman fort et bouleversant, je vous le recommande à 100 % !