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Claire Cerna n'a pas encore complété son profil
Orgueil et préjuges fut le premier livre que je lus de Jane Austen..j'eu un véritable coup de foudre pour cette auteure vivant fin XWIIIème et début XIXème siècle, issue de la petite gentry rurale. Le roman est une merveille au niveau de l'écriture, agrémentée d'un humour plutôt corrosif..Très entourée par une famille aimante, l'auteure s'accorda le célibat afin de pouvoir écrire à loisir et ses thèmes récurrents dans la plupart de ses oeuvres étaient les vicissitudes que vivaient les femmes de son monde afin de garder ou obtenir un certain statut social qu'elles ne pouvaient s'assurer que par le mariage uniquement..Le thème d'Orgueil et préjugés reflète parfaitement cette obsession féminine: une mère qui cherche à tout prix à caser ces cinq filles qui vont toutes dans le monde et qui ne pourront jamais hériter de leur père, le leg étant destiné au profit d'un lointain cousin clergyman . Le roman s'achève sur le mariage de trois sœurs, permettant à la mère de savourer ce moment de triomphe devant sa mission accomplie au mieux. Les rapports entre Lisbeth Bennet et Darcy sont des moments d'anthologie qui feront la force du roman où tout commence mal et finit bien au grand bonheur des lecteurs..chaque année, je le relis avec délectation et me laisse glisser dans la guimauve dès que je regarde l'adaptation faite par la BBC avec le séduisant Colin Firth dans le rôle d'un Darcy exceptionnel d'arrogance et amoureux transi pour Lisbeth Bennet. Bonne lecture..
La grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt nous fait le récit magnifique et émouvant d'une lectrice clandestine qui est Mamoune, la grand-mère savoyarde et campagnarde d'une jeune journaliste vivant à Paris qui espère devenir écrivaine. L'histoire est singulière car en ramenant sa grand-mère à la capitale,où elle réside, contre le gré de ses tantes qui voulaient la placer en maison de retraite, Jade va découvrir une facette méconnue de Mamoune, c'est à dire sa passion immodérée, à l'insu de tous, pour les livres et le besoin de lire à tout moment de son quotidien..Dans son
milieu, un livre entre les mains était pour les paresseux ou pour les nantis oisifs. Elle n'avait donc pas le droit de s'accorder ce plaisir qui lui apportait plénitude, rêves et l'épanouissement de l'âme..Cette découverte est un véritable choc pour la jeune femme qui ne semble plus reconnaître l'aïeule adorée..Était-il possible d'imaginer un seul instant que la couverture de la bible que tenait en mains constamment sa Mamoune cachait un de ces livres qu'elle dévorait avec dévotion? La cohabitation entre elles est empreinte de douceur, d'amour, malgré les tiraillements obsessionnels de la petite-fille trentenaire qui a grand soif d'évasion, la cause de sa rupture avec son petit ami trop gentil et trop conciliant, avec qui elle avait vécu pendant cinq ans avec ennui. Lectrice invétérée et insatiable, Mamoune propose à sa petite-fille de lire son manuscrit, qui a été jusqu'alors refusé par les Maison d'éditions, et de lui faire part de ses commentaires le concernant. Mais dans quelles mesures , l'écrivaine en herbes va-t-elle accepter les critiques sincères et judicieuses de sa grand-mère?En fait, cette grand-mère exceptionnelle, animée par l'amour des livres, va insuffler le feux sacré chez une petite-fille amoureuse des mots qui fait l'apprentissage pour devenir écrivaine. Parallèlement, toutes deux vont vivre une passion amoureuse qui les transformera de manière plénière. Mais voilà, l'épilogue de cette belle histoire filiale nous tombe dessus comme un cheveux dans la soupe devenant complètement indigeste..En effet, je n'ai point digéré la fin de cette histoire belle et harmonieuse....Dommage pour les relents de culpabilité.. Les histoires qui ont une fin sereine n'existent pas, je présume.. À lire si vous êtes amoureux des livres et des mots..
Deux fois par semaine de Christine Orban
Deux fois par semaine de Christine Orban, sorti en 2005, qui semble autobiographique, raconte une année d'analyse d'une jeune femme de vingt ans extrêmement brillante qui a la particularité d'être dans l'absolu total malheureuse, persuadée de jamais pouvoir sortir de cet abîme du mal être. Et en parallèle, elle raconte que son jeune mari se meurt de maladie. En fait, on reste dans le flou tout au long du roman; l'analyse est-elle motivée par le besoin de se sortir d'une emprise infernale névrotique qui empêche l'héroïne de vivre normalement ou par le fait que celle-ci cherche à se préparer à faire un deuil imminent? D'ailleurs, le livre se termine par le décès de l'époux de la jeune femme. L'intérêt du livre est sa façon de montrer à quel point les relations entre le thérapeute et son patient sont universelles...L'attitude du premier dont l'indifférence à priori semble insuffisante et du second qui a soif d'être guéri au plutôt.. Tous ceux qui en sont passés par là peuvent en témoigner...c'est pourquoi, on reste quelque peu sur sa faim en lisant ce récit particulièrement émouvant et attachant...Pourquoi cette analyse, demandée d'ailleurs par la gynécologue de l'héroïne ?