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À découvrir
Marie-Laure GC n'a pas encore complété son profil
Aurélien rêve de faire du miel depuis qu'il est tout petit. Devenu adulte, il se lance dans l'aventure et réussit à réaliser son ambition dès la première année. Son miel de lavande est délicieux et abondant. Mais un gros orage incendie ses ruches et Aurélien perd tout. Il fait alors un rêve étrange d'une femme à la peau d'or qui l'attend en Afrique. Sans plus attendre, Aurélien part pour l'Abyssinie à la poursuite de cette vision...
Un livre rempli de messages, de couleurs et de sensualité, à dévorer sans attendre, c'est très BEAU !
En exergue de ce beau roman, cette phrase
magnifique :
"Il est vain d'exiger de la vie davantage que cette secrète harmonie qui nous unit passagèrement au grand mystère des autres et nous permet de parcourir en leur compagnie une partie du chemin" - Alvaro Mutis
Même ressenti que pendant la lecture d'étrennes de Russie : à la fois l'envie d'arriver au bout pour découvrir la vérité, le dénouement et l'envie de retenir le temps pour savourer le délice de l'écriture de Christelle Ravey. Des phrases aux mots choisis, remplis d'une tension palpable et savoureuse.
Une jeune femme part à la recherche de son père mystérieusement disparu alors qu'elle n'avait que 8 ans. A la faveur d'un nouveau choix de vie Juliette se lance dans une quête identitaire pour ramener à la lumière les actes posés autrefois par ses proches. Elle découvrira les choix
vertigineux de ceux qui l'aiment.
Saisir la vie de tous les jours pour en faire du bonheur en mots
EXTRAIT :
"Cet air un peu penché"
"La joue droite s’incline à peine vers l’épaule.
C’est drôle. C’est un geste qu’on voyait faire en
couple, avant, quand l’un semblait réclamer
quelque chose sans les mots, une caresse, un
baiser, l’enveloppement par le bras de l’autre.
Un geste comme de lassitude et d’abandon,
d’imperceptible bouderie mais de tristesse aussi,
l’inclinaison légère de la nuque voulait dire tout ça.
Et maintenant, voilà qu’on fait ce geste seul,
au milieu d’une place, au hasard d’un trottoir,
en marchant plus lentement mais sans s’arrêter
de marcher, ou bien assis sur une plage, à la
terrasse d’un café, partout.
Partout cet aveu de faiblesse, ce besoin d’une voix,
d’une présence qu’on n’a pas.
C’est juste pour parler dans le portable,
bien sûr, et le message est souvent bien banal,
je suis à l’angle de la rue d’Amsterdam, dans
vingt minutes je serai à la maison, il y a des tomates
et un concombre dans le bac à légumes.
C’est peut-être simplement une contrainte technique,
quand il y a du bruit tout autour il faut tenir le portable
bien collé contre l’oreille et le cacher dans l’encolure
du manteau, ou à l’abri du vent. Oui... Peut-être...
Mais ça ressemble quand même à ce geste d’enfant
qu’on faisait pour écouter la mer au fond d’un coquillage.
Rien à voir, c’est entendu, on communique dynamique dans le présent tendu. Mais il y a cet air un peu penché, qui navigue sur les trottoirs en solitudes parallèles.
Comme si on était tous exilés de l’enfance, un peu perdus."