En cours de chargement...
À découvrir
Misory n'a pas encore complété son profil
Gilles Legardinier nous offre une écriture simple et agréable à lire dont l'humour se révèle un petit peu plus au fil des chapitres. Julie semble avoir une véritable obsession pour ce mystérieux personnage qu'elle n'a en réalité jamais vu. On a presque l'impression d'assister à un coup de foudre alors que ce M. Patatras ne s'est pas encore montré. Quelle est la chose la plus stupide que vous ayez fait dans votre vie ? Voilà la question qui est posée au début de l'oeuvre, et Julie ne cesse d'y répondre en enchaînant conneries sur conneries sans jamais s'arrêter au milieu d'une
chose qui lui tient vraiment à cœur. Elle semble avoir une véritable malédiction qui la poursuit, notamment avec le coup de la boîte aux lettres.
Plus on avance, plus son obsession pour Ricardo grandit, plus son insouciance croît. Elle fait sa vie en fonction de ce personnage qu'elle ne connaît pas. Oui, elle fait tout pour l'approcher, pour lui parler, pour tout savoir de lui car elle en a besoin, et même si ses actions peuvent être invraisemblables ou dénuées de toute logique, elle les fera quand même et c'est ça qui est intéressant dans cette œuvre. On rit de ce personnage qui peut sembler ridicule mais on adore ce sentiment qu'elle éprouve et qu'elle nous ferait presque éprouver en même temps. D'un côté, elle aspire à ce rêve américain tant convoité, mais de l'autre, elle est forcée à avoir les pieds sur terre par toutes les bêtises qu'elle commet.
Au fil de l'oeuvre, elle se pose de plus en plus de questions à propos de cette personne qui lui fait chavirer le cœur. Ce questionnement ne fait que croître au fil des pages et Julie devient complètement paranoïaque. Elle s'imagine les pires scénarios qui existent, insinuant presque que l'amour de sa vie serait un criminel recherché. C'est ce sentiment de ne rien savoir qui fait qu'elle fera tout (et surtout n'importe quoi) pour arriver à ses fins et pour connaître la vérité.
Elle prends des décisions importantes pour Ric, elle ne pense pas forcément aux conséquences. Même si elle fait des choses très dangereuses, on remarque que l'évolution du personnage se fait dans les deux sens. Pour l'amour, elle prendra des décisions très importantes dans sa vie, de grands changements qui l'affecteront grandement et on se rend compte petit à petit que cela lui fait un bien fou. Elle devient une personne qu'elle a vraiment envie d'être, et elle s'épanouie dans ce qu'elle entreprends.
J'aime beaucoup le fait que l'écriture se fasse à la première personne, ce qui nous permet d'être vraiment proche du personnage. De plus, le fait que nous puissions entrer à l'intérieur de l'esprit de Julie en lisant toutes ses pensées rend les choses beaucoup plus amusantes et le personne est beaucoup plus attachant. Tout est dit avec humour ce qui fait de ce livre une œuvre particulièrement intéressant qui fera rire et pleurer en même temps tout ce qui auront le courage d'ouvrir le livre dont la couverture représente un chat avec un bonnet péruvien.
Je finirais cette critique sur une petite situation qui résume pour moi le meilleur de ce roman :
"Si chaque rencontre entre deux humains pose autant de problèmes, il est clair que l'on ne va pas se reproduire assez vite pour empêcher les chats de prendre le contrôle de la planète".
Une femme enceinte par accident et qui ne sait pas quoi faire ? On peut presque dire que c'est courant de nos jours... Heureusement chaque femme est dans la possibilité de faire un choix. Garder le bébé ou non. Ce livre ici raconte ce périple. La jeune femme, Camille (qui notons se nomme comme l'auteur : Coincidence ? Hmm) tombe enceinte d'un homme qui ne semble pas prêt à s'engager. D'un autre côté, elle n'a pas l'air de l'être non plus.
Le livre décrit tout au long des pages le choix que Camille va devoir faire et l'on comprends bien que celui-ci s'avère difficile de différentes
manières. Dès le début la jeune femme ne souhaite qu'une chose : que le test soit négatif et qu'elle n'ait pas de choix à faire. "Alors ? Alors tout va bien donc tout va mal, puisque tout irait bien si rien n'allait bien". Cette écriture agréable et comique est mêlée à une familiarité et une absurdité des phrases qui traduit comme un malaise chez cette femme qui a du mal à exprimer ses sentiments et les choix qu'elle veut faire mais qu'elle n'arrive pas à faire. Après tout, elle n'a jamais vraiment pris une quelconque décision, jusqu'au bout...
Est traduit alors le long de l'histoire le contraste entre le rêve d'une petite fille qui veut devenir maman et le cauchemar d'une adulte qui comprends toutes les conséquences que cela entraîne. Pendant la grossesse, elle est dans l'incertitude. Elle passe son temps à souhaiter une fausse couche pour le lendemain s'excuser d'avoir voulu une chose pareille. Mais ce n'est pas tout : non seulement on voit la difficulté du choix, mais on découvre aussi la position des personnes extérieures qui restent dans l'incompréhension et ne savent pas réellement comment réagir face à cette femme dans une telle "situation".
Le livre est agencée comme une sorte de journal intime, et Camille parle à son enfant comme s'il était déjà présent dans sa vie. Elle lui parle de manière douce, avec un humour particulier, dans un langage qui sous-entend une relation avec un amant et non pas avec un enfant. Dès le début même, on a une personnification du test de grossesse qui suggère malgré tout une complicité indéniable.
Au final ce qui me semble être le plus délicat c'est la relation avec la mère. C'est principalement elle qui veut pousser la jeune femme à l'avortement, et on comprends vite pourquoi. La mère semble avoir vécu des choses particulièrement douloureuses voir sa fille enceinte semble raviver la douleur. C'est un peu égoïste, mais la mère souhaiterait voir sa fille souffrir, tout comme elle, plutôt que de la voir s'épanouir dans un rôle de maman.
"Faire le choix de poursuivre cette grossesse, c'était me désolidariser, ne pas saisir sa main tendue, ignorer ses appels silencieux qui me suppliaient de la rejoindre dans le vide infini qu'avait crée en elle la sensation de donner la mort, alors qu'elle devait donner la vie."
Même si la femme est indécise, on découvre un véritable instinct maternel qui se développe, comme si malgré tout elle devait aimer son bébé et c'est bien ce qu'il se produit. Elle souhaite montrer sa grossesse à tout le monde même si le jour d'avant, elle paniquait encore à l'idée d'élever un enfant sans son père. On ne sait pas ce que celui-ci veut réellement, même s'il n'est jamais réellement présent tout au long de l’œuvre.
Toutes ces interrogations sont présentées ici par Camille Anseaume, et elle réussit malgré la difficulté à donner une sorte de réponse qui permet d'avancer malgré les choix difficiles qui nous sont donnés à faire tout au long de notre vie. C'est un roman particulièrement agréable à lire avec un humour décalé que personnellement j’apprécie énormément
Une très bonne trilogie
La trilogie de Suzanne Collins (adaptée au cinéma) est une série de livres qui se lit vraiment très vite. L'écriture est vraiment très agréable et accessible à tous, en particulier puisque ces livres sont destinés à des adolescents. En ayant vu les films au cinéma je me demandais pourquoi un tel sujet pouvait être présenté à des jeunes mais cela ne rend pas du tout de la même manière à l'écrit. L'écriture est fine, la violence ne se ressent pas aussi intensément qu'on peut le présager.
Les personnages sont vraiment plus mis en valeur je trouve, on a des éléments vraiment importants qui sont bien mis en avant contrairement à ce qu'on peut voir au cinéma. Mais assez parler de comparaison. Les personnages sont vraiment très attachants, Katniss a un état d'esprit vraiment particulier qui fait qu'on ne sait jamais réellement à quoi elle pense. Elle est extrêmement difficile à cerner ce qui nous incite à creuser davantage et à émettre plusieurs hypothèses à son sujet (Gale ou Peeta ?!). Bien sûr on ne peut jamais vraiment savoir ce qui va se produire les événements sont totalement hors de contrôle.
Mis à part cela, le contenu de l'histoire est particulièrement intéressant et met en lumière les défauts de la société actuelle. L'horreur des Hunger Games représente le Capitol comme une sorte de tyran qui assoit sa vengeance sur tous les autres districts. Cette dystopie traduit clairement un message, montrant peut-être une société ignorant délibérant les besoins de son peuple et se fondant sur la naïveté des personnages qui ne pensent pas réellement pouvoir faire quelque chose contre cette autorité plus que menaçante.