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À découvrir
8 Note(s) et avis
Marie est une jeune femme de 25 ans, elle fête son premier emploi avec une bande d’amis dans un restaurant quand elle rencontre le beau Pablo. Ils finiront la nuit ensemble. Le lendemain au réveil, horreur… Marie se réveille en ayant pris 12 ans, elle est mariée à Pablo et elle est mère de trois enfants. Elle s’aperçoit rapidement que les 12 dernières années ont été effacées de sa mémoire. Dés lors Marie se glisse dans la vie d’une autre et tente de combler ses années oubliées.
Frédérique Deghelt nous propose ici un joli roman sur le temps qui passe, sur l’amour,
l’amour maternel et le pardon Elle entoure son héroïne, Marie, d’un mari attentionné, gai, compréhensif et amoureux, de trois enfants délicieux et espiègles et d’amis ou de confidents prêts à tout pour l’aide dans sa quête. Un environnement idéal dans lequel il est bon de passer quelques heures de lecture.
Marie mène sa quête d’identité, cherche sa place dans la vie d’une autre comme on pourrait mener une enquête policière et l’on se surprend à réfléchir avec elle sur l’évènement, l’épisode de sa vie qui aurait déclenché cette amnésie.
Frédérique Deghelt nous offre un roman gai et optimiste à l’écriture légère et enjouée.
Avez-vous l’adresse du paradis ? est une très jolie chronique de gens ordinaires.
Dans Avez-vous l’adresse du paradis ?, François Bott nous livre un extrait de vie de sept personnages principaux repartis du 7 novembre 2010 au 14 juillet 2011. Sept personnages provenant d’univers différents mais qui pour la plupart vont se croiser, se séparer et se recroiser. Est ce du au hasard ? Non, François Bott nous démontre ici que « Le hasard n’existe pas. Il n’y a que des rendez-vous », comme si le chemin de chacun est une providence et ses rencontres des étapes. Ces personnages ont
des « rendez vous » les uns avec les autres mais pour certains ils ont également « rendez vous » avec la solitude, l’amour, la détresse, la mort ou un bloody mary.
François Bott profite de ce court roman pour nous dévoiler son affection pour les plages normandes, les rues parisiennes et son amour pour la littérature américaine. Un flux dynamique, des mots affutés, des formules ajustées font de cet ouvrage un très bon moment de lecture duquel on ressort rempli de questions. La vie est elle faite de coïncidence ? Est ce que chaque rencontre décide d’une trajectoire ?
Ce recueil contient dix nouvelles différentes, différentes par leur longueur, différentes par leur thème, différentes par l’effet que j’ai ressenti à leur lecture.
Je ne vais pas parler de toutes les nouvelles mais seulement de mes préférées et de celle que j’ai le moins appréciée.
Mes textes préférés :
# L’éclaireur : Nous assistons au rendez-vous de Juliette avec un médium. Un médium très talentueux car il tombe dans le mille à chacune de ces prédictions. Un joli texte qui nous met en garde sur l’utilisation d’internet et dans lequel le médium apparaît
comme bienfaisant et généreux
# Une odeur tenace : Un texte qui filtre avec le fantastique et qui m’a tenu en haleine du premier au dernier mot.
Le texte qui m’a laissé indifférente :
# Sur la route : Un homme qui conduit toute la nuit pour aller rejoindre sa copine. Il s’endort finalement au volant mais qui se réveille brusquement alerté par son rêve. J’ai été totalement hermétique à cette nouvelle, je n’ai pas compris ce que Damien Khérès a voulu transmettre avec ce texte.
D’une façon générale, Chassés croisés est d’une lecture agréable, l’écriture de Damien Khérès est simple et efficace, le texte est parsemé de jolies tournures.
Je ne suis pas une habituée des nouvelles et je m’attendais à trouver un thème commun entre toutes les nouvelles réunies dans ce recueil. Ce thème ne m’a pas paru évident mais beaucoup de ces textes tournent autour du fantastique, du paranormal.
Icare est un jeune garçon de 9 ans qui pour une raison que l’on ignore, est surnommé Courgette. Il est notre narrateur. Il vit seul avec sa mère depuis que son père les a abandonné pour faire le tour du monde avec une poule. Un accident de voiture a laissé sa mère avec une jambe raide depuis la vie de Courgette a changé radicalement. Elle passe dorénavant son existence devant la télévision en buvant bière sur bière et en corrigeant son fils avec la fessée du siècle même sans raison. Un jour, il trouve un revolver et tue sa mère par accident alors qu’elle essaie de récupérer
l’arme de façon assez violente. Il est immédiatement placé dans un foyer et une nouvelle vie peut alors commencer.
Le narrateur est un garçon de 9 ans, un garçon qui n’a pas eu de parents attentionnés pour l’éduquer correctement le récit est donc truffé de « et après » et de « la maison à Raymond ». Sans que cela soit gênant, c’est un peu surprenant et il faut s’y habituer pour rentrer totalement dans le récit et l’apprécier comme il se doit. Une fois passé ce petit contretemps, on sourit de la manière qu’a Courgette de tout prendre au pied de la lettre et de ces perpétuelles questions.
Malgré le sujet qui sert de cadre à Autobiographie d’une Courgette, la maltraitance des enfants, le roman est léger, gai et optimiste. En effet, Gilles Paris évoque ce sujet à travers les yeux de la Courgette qui voit la vie en couleur. Même s’il est vrai que beaucoup d’enfants voient dans chaque évènement le coté positif, amusant, notre petit héros érige ce fait en art de vivre.
Dans ce foyer, Gilles Paris a entouré Courgette d’enfants tous plus attachants les uns que les autres et d’adultes aimants et prévoyants. Tout ceci semble tellement sympathique que je m’interroge sur ce type de foyer pour enfants… A quel point ressemble t il à celui décrit par Gilles Paris ?
Lire Autobiographie d’une Courgette c’est passer un très bon moment avec un livre tout mignon et tout doux.
Opium Poppy n’a malheureusement pas réussi à me séduire.
Celui que l’on nome Alam est retrouvé sur le quai d’une gare, il est emmené au CAMIR, Centre d’accueil des mineurs isolés et réfugiés où on lui fait la promesse de lui apprendre la langue, de l’éduquer, de lui donner un métier, un avenir. Alam a 12 ans, c’est un enfant des montagnes afghanes, il a fui son pays où sa vie été partagée entre la lutte armée et la culture du pavot.
Le récit alterne sa vie à Paris après son arrestation sur ce quai de gare et sa vie d’avant en Afghanistan. Ainsi, nous est
décrit le cheminement qui a conduit ce jeune garçon à se retrouver seul en France ne portant sur lui qu’un vieil anorak avec dans la poche une émeraude et une douille en cuivre.
Je n’ai pas été convaincue par ce roman, les faits relatés sont intéressants, inattendus mais je regrette qu’il n’y ait une description que des faits, jamais Hubert Haddad n’exprime ce que ressent Alam qui a seulement 12 ans a eu une vie plus que chaotique.
Le style de l’auteur est très travaillé, trop travaillé même. Son vocabulaire est très riche, ses phrases parfois très longues et complexes dans leur construction. Bref ! J’ai eu certaines difficultés à comprendre tout ce que voulait exprimer l’auteur. Je lis parfois qu’Hubert Haddad a une prose magnifique et poétique à laquelle je ne suis visiblement pas sensible. Je ne suis pas une « littéraire » et c’est peut être en lisant ce genre de roman que je constate mes lacunes.
Nous sommes le 2 novembre 1918, les troupes attendent dans les tranchées cette fin de guerre annoncée. Mais le lieutenant Henri D’Aulnay Pradelle veut gagner un dernier combat, il envoie donc son bataillon à l’assaut de la côte 113. Pendant cette offensive, le soldat Albert Maillard est témoin d’une scène qu’il n’aurait pas du voir. Son lieutenant veut l’empêcher de parler en l’enfermant dans un trou d’obus creusé dans la terre. Il le laisse pour mort, enterré vivant, mais par chance un de ces collègues de camp, Edouard Péricourt, le sauve in extremis. Au cours de
ce sauvetage, le soldat Edouard Péricourt reçoit un éclat d’obus et augmente ainsi le nombre de gueules cassées de la grande guerre.
Cet épisode nouera entre les deux hommes une relation inévitable faite de reconnaissance, de protection et de rancœur.
Dans Au revoir là-haut, nous suivons le destin de ces trois hommes, des vies guidées par la reconstruction, la vengeance pour certains et la recherche de gloire, de fortune pour d’autres.
Dés les premières pages de ce roman, Pierre Lemaître inculque à son récit un rythme endiablé qui ne tarît pas tout au long de l’histoire, tant les rebondissements sont nombreux. Dans les derniers chapitres, on lit même ce roman comme un roman policier – premières amours de Pierre Lemaître-.
Au revoir là-haut nous propose un récit pas très moral où l’on s’interroge sur la limite entre le romancé et le réel. Par des mots simples et précis, des phrases rythmées, des descriptions réalistes, Pierre Lemaître fait que le lecteur voit, sent, ressent les péripéties de ces héros.
Un magnifique roman sur l’après première guerre mondiale à lire absolument.
8 Note(s) et avis
Voisinage envahissant
A chaque fois que j’ouvre un roman d’Amélie Nothomb, je me demande « Quelle histoire va t elle encore inventer ? ». Dans les catilinaires, elle s’est surpassée car elle nous présente ici une idée de départ saugrenue qu’elle fait converger vers un final tout à fait inattendu.
Emile et Juliette Hazel ont 65 ans, ils sont mariés, unis et heureux depuis 59 ans déjà. Le moment qu’ils attendent depuis toujours est enfin arrivé. Ils sont à la retraite et cherchent une petite maison à la campagne, isolée dans laquelle ils vont enfin pouvoir faire ce dont ils rêvent depuis qu’ils se connaissent, profiter l’un de l’autre, vivre l’un pour l’autre. Ils trouvent une petite maison, parfaite, une très bonne affaire, cette bâtisse ressemble tellement à ce qu’ils espèrent, qu’ils la nomment LA maison.
Les voilà prêts à vivre heureux pour plusieurs années. Mais voilà, qu’un après midi, leur seul voisin Palamède Bernadin vient leur rendre visite… mais ce n’est pas une simple visite de courtoisie comme il est bon ton d’entreprendre avec le voisinage car Monsieur Bernadin va s’incruster chaque jour de 16h à 18h. Pendant ces visites, Palamède Bernadin est très peu bavard, ces hôtes n’arrivent à lui tirer que des « oui » et des « non » et son attitude est plus qu’odieuse.
Juliette et Emile sont des gens bien élevés, ils n’osent donc pas mettre leur « invité » à la porte, cependant ce tortionnaire, comme le nomme le couple, va très vite chambouler la vie toute tracée du vieux couple.
Une fois encore, Amélie Nothomb fait preuve de dialogues savoureux, des personnages hors du commun et d’un récit rythmé. Elle met en place une atmosphère pesante, cruelle mais aussi jubilatoire. Dans les catilinaires, l’auteur nous permet de réfléchir à la frontière entre le bien et le mal.