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règlement de compte
Jean Louis Fournier est adepte le l’humour qui fait mal. C’est souvent salutaire et je l’apprécie.
Quand il se l’applique à lui-même dans « Mon dernier cheveu noir », on rit de bon cœur. Quand il s’attaque à son père alcoolique dans « Il n’a jamais tué personne mon papa » on est un peu gêné mais on sourit en pensant qu’après tout, le pauvre homme, mort et enterré, n’en saura rien. Quand il l’exerce aux dépends de ses deux enfants handicapés dans « Où on va papa » on rit encore, un peu jaune certes, mais les pauvres garçons ne savent pas lire et on sait
qu'ils n’en souffriront pas.
Seulement voilà : dans « La servante du seigneur » il démolit sans ménagement sa fille unique qui elle, est bien vivante, sait lire, et doit prendre ce violent réquisitoire, venu de son propre père, comme un coup de poing en pleine face. L’attaque est rude et on a du mal à comprendre comment un père, qui se dit aimant, peut décider de livrer ainsi sa fille en pâture au public, sans précaution.
Dans les critiques que je lis ici, je n’entends parler que de la souffrance d’un père. Je ne la nie pas. Mais personne n’évoque les conséquences psychologiques d’un tel texte sur une jeune femme dont la vie a certainement été très perturbée dès l’enfance par la présence de ses deux frères handicapés. Elle aurait certainement plus besoin de compréhension et d’écoute que de cette condamnation paternelle sarcastique et sans appel. D’autant qu’il semble, à la lecture attentive de l’ouvrage, que les relations père/fille soient loin d’être aussi distendues que l’auteur ne le dit. Beaucoup de parents aimeraient recevoir des confidences aussi personnelles de leurs enfants.
Quand à l’Humour il peut faire très très mal. Et ce père devrait savoir que manié comme une arme, il peut tuer.
L’humour qui tue
Jean Louis Fournier est adepte le l’humour qui fait mal. C’est souvent salutaire et je l’apprécie.
Quand il se l’applique à lui-même dans « Mon dernier cheveu noir », on rit de bon cœur. Quand il s’attaque à son père alcoolique dans « Il n’a jamais tué personne mon papa » on est un peu gêné mais on sourit en pensant qu’après tout, le pauvre homme, mort et enterré, n’en saura rien. Quand il l’exerce aux dépends de ses deux enfants handicapés dans « Où on va papa » on rit encore, un peu jaune certes, mais les pauvres garçons ne savent pas lire et on sait qu'ils n’en souffriront pas.
Seulement voilà : dans « La servante du seigneur » il démolit sans ménagement sa fille unique qui elle, est bien vivante, sait lire, et doit prendre ce violent réquisitoire, venu de son propre père, comme un coup de poing en pleine face. L’attaque est rude et on a du mal à comprendre comment un père, qui se dit aimant, peut décider de livrer ainsi sa fille en pâture au public, sans précaution.
Dans les critiques que je lis ici, je n’entends parler que de la souffrance d’un père. Je ne la nie pas. Mais personne n’évoque les conséquences psychologiques d’un tel texte sur une jeune femme dont la vie a certainement été très perturbée dès l’enfance par la présence de ses deux frères handicapés. Elle aurait certainement plus besoin de compréhension et d’écoute que de cette condamnation paternelle sarcastique et sans appel. D’autant qu’il semble, à la lecture attentive de l’ouvrage, que les relations père/fille soient loin d’être aussi distendues que l’auteur ne le dit. Beaucoup de parents aimeraient recevoir des confidences aussi personnelles de leurs enfants.
Quand à l’Humour il peut faire très très mal. Et ce père devrait savoir que manié comme une arme, il peut tuer.