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Toute la famille est heureuse quand le bébé est né. Mais il ne leur faut pas longtemps pour comprendre que l’enfant aux yeux noirs ne montre aucune réaction, qu’il est différent, qu’il ne sera jamais comme son grand frère et sa grande sœur. Toute leur vie au hameau cévenol change. Avec un enfant handicapé, rien n’est plus comme avant. Le frère ainé adore le petit et consacre tout son temps libre à s’occuper de lui. La sœur, au contraire, se retire, devient invisible et retrouve de la consolation seulement dans la nature et avec la grand-mère qui ressent ce que le nouveau-né
fait avec la famille. Le troisième enfant, lui, a encore une autre perspective sur la vie dans une famille avec an enfant spécial.
Clara Dupont-Monod a remporté le Prix Femina 2021 pour son roman « S’adapter » dans lequel les pierres de la cour témoignent l’histoire de la famille dont tout la vie bouleverse avec le troisième enfant. C’est un rapport poétique sur ce qui se passe avec une famille mise au défi de s’en sortir de la vie avec un enfant handicapé. Les réactions sont diverses mais tout à fait compréhensible du point de vie de tout individu.
Ce qui surprend d’abord, c’est la perspective de laquelle le roman est raconté. Ce sont les vieilles pierres de la cour qui ont déjà vu beaucoup, qui sont là depuis toujours et qui sont des témoins neutres des habitants. Elles observent sans juger, elles montrent de la compassion parce qu’elles peuvent comprendre les émotions qui bouleversent les enfants. Elles sont toujours à leur place, n’importe quoi se passe et elles, comme la nature sauvage autour du hameau, offrent un refuge quand tout risque de devenir trop dur.
J’ai vraiment adoré comment les réactions des frères et sœurs sont tellement différents, comment ils réagissent à la situation et comment leur lien se développe au cours du temps.
« S’adapter » est un court roman et intense qui émotionne. L’auteur a trouvé les mots parfaits pour raconter cette histoire pour montrer comment on s’adapte à une telle situation sans fixer ou juger une réaction. Un drame intime qui souligne ce que la grand-mère a déjà compris et qui est souvent ignoré : quand il y a un enfant avec des besoins spéciaux, les autres avec leurs besoins à eux sont souvent oubliés.
La jeune professeure de littérature Raquel accepte un poste à Novariz, ville natale de son mari en région de Galicie au nord de l’Espagne. La collègue qu’elle remplace s’est suicidée, au moins c’est ce que tout le monde croit, sauf son mari, lui aussi prof du même lycée, qui est convaincu que sa femme a été tuée. Raquel n’a pas l’impression d’être bienvenue, dès le premier jour, les élèves se montrent hostiles et peu après, elle aussi est menacée directement. Elle commence à douter, est-ce que Viruca, sa prédécesseuse, a vraiment décidé de mettre fin à sa vie
ou est-ce que son mari a raison et c’était un crime parfait ? Plus elle est menacée, plus elle cherche des réponses ne sachant qu’elle est en train d’ouvrir la boîte de Pandore.
« Après toi le chaos » est le deuxième roman de l’auteur et scénariste espagnol Carlos Montero pour lequel le prix Premio Primavera de Novela 2016 lui a été attribué. En 2020, Netflix a adapté le thriller psychologique. Une fois commencé, on ne peut plus arrêter la lecture, le roman capture immédiatement et il est remplis de suspense du début jusqu’á la fin.
La protagoniste raconte les événements de son point de vue, parfois, sa narration est interrompue par des récits au troisième personnage ce qui ajoute au suspense comme le lecteur est un peu avancé par rapport à Raquel.
« Toutes les pires horreurs que tu peux imaginer, quelqu’un les a déjà commises. »
J’ai aimé le double crime, d’un côté, il y a la question de ce qui s’est passé avec Viruca, de l’autre, Raquel, elle aussi, est sous menace et on ne sait ni de quel côté ni où cela mènera. Parfois, j’avais envie de lui crier d’arrêter et de s’enfuir le plus vite possible, mais, c’est grâce à son courage que, peu à peu, un réseau incroyable est découvert et c’est seulement sur les dernières pages que l’ampleur se révèle totalement et fait preuve de la citation.
Exactement ce qu’on attend d’un thriller psychologique.
Diadié Dembélé - Le duel des grands-mères
Le jeune Hamet vit à Bamako avec sa mère. Son père travaille en France et comme celui-ci n‘avait pas la possibilité d‘obtenir une bonne éducation, il voulait que son fils aille à une école française pour apprendre la langue du colonisateur. Mais, l‘école est dure quoiqu‘il apprenne vite le français. Après plusieurs incidents, les parents décident d‘envoyer Hamet chez ses grands-mères qui habitent la campagne. Là, il passera l‘été non seulement à apprendre à obéir de nouveau, mais aussi à connaître l‘histoire de sa famille.
« Le duel des grands-mères » est le premier roman du Malien Diadié Dembélé. L‘auteur réussit à créer une atmosphère vivante et animée qui bien transporte les émotions du jeune Hamet qui, d‘un côte est un peu naïf comme il peut bien l‘être à son âge, mais qui, de l‘autre côté, est observant et intelligent et peut regarder derrière les façades des adultes et reconnaît que parfois, ceux-ci suivent leurs intérêts plutôt que être sincères.
J‘ai vraiment adoré la première partie du roman dans laquelle on apprend beaucoup sur la vie à Bamako, avant tout sur le rôle de la langue qui est un indice du statut social. Hamet est un caractère gentil qu‘il faut aimer immédiatement.
« Il y a des serpents venimeux, des plantes vénéneuses, mais surtout des humains venimeux. »
C‘est au village d‘où viennent ses parents qu’il apprend une leçon pour sa vie. Non seulement reconnaît-il les différences entre Bamako et la vie à la campagne qui est toujours marquée par une foi ancienne. Avant tout, il s’aperçoit des lois non écrites qu‘il faut connaître et obéir. En plus, il y a là des choses qu‘il ne sait pas, l‘histoire de sa famille, des affaires datant de décennies qui sont toujours présentes dans les têtes des habitants du village.
Un roman d‘apprentissage émouvant. Dembélé rend hommage au femmes qui vivent à l‘ombre des hommes mais qui trouvent une manière de profiter de leur place. Et, en outre, le roman montre qu‘il n‘y a non seulement l‘éducation formelle qui est importante mais qu‘il y a aussi une autre éducation qui n‘est pas enseignée dans les écoles mais dans la rue.