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Romain Poittevin est un enfant "différent" comme on les appelle à l'époque pudiquement. Parfois malmené à l'école, on ne rentre pour autant pas dans la caricature du gamin harcelé par des bourreaux sans foi ni loi, à peine sortis des couches. Mais malgré leurs efforts pour ne pas trop le mettre à l'écart, Romain disparaît.
S'en suit la quête de son frère aîné Thibaut, qui ne cessera pas de chercher à comprendre ce qui est arrivé à son petit frère.
"Peupler la colline" est le récit d'une disparition d'enfant aux allures parfois mystiques mais au dénouement finalement rationnel.
On aurait presque préféré croire aux sorcières et aux géants de la colline.
C'est une lecture déroutante, une écriture qui trouve le parfait équilibre entre les figures de style et le concret.
C'est l'histoire d'une famille anglaise bourgeoise avec ses secrets et ses failles. En général, on aime bien ça ! La mère de famille modèle et dévouée s'enfuit avec un jeune homme rencontré lors d'un dîner à leur domicile! Il est révolutionnaire, marginal, et elle elle veut du piquant ! Elle n'hésite pas à laisser mari et enfants pour vivre son idylle dans une chambre de bonne auprès d'artistes, et autres individus bien loin de son monde. Et pourquoi pas finalement? Sauf qu'on aimerait qu'elle éprouve un peu de culpabilité, tout de même! Il n'en est rien... Elle est libre, et
elle le revendique !
J'ai aimé cet aspect, bafouer les règles quitte à paraitre cruelle, surtout envers ses enfants. Elle est allée jusqu'au bout de ses désirs et on doit bien lui reconnaitre cette force. Mais son côté un peu naïf et lâche est légèrement énervant et finalement le récit un peu léger.
Une expérience littéraire !
Tiny avait pourtant prévenu son mari que l’enfant qui grandissait en elle était différent. Déjà au stade du fœtus elle sentait son bec la taillader de l’intérieur. Elle avait bien pensé à s’en débarrasser… Finalement lorsque sa fille-chouette vit le jour, la métaphore de la mère louve prit tout son sens. Tiny devint la seule à accepter son bébé-rapace comme il était. Le reste du monde la trouvant dégoûtante et effrayante. Sa mère, elle, trouvait son animalité fascinante.
J’ai refermé ce livre un peu déroutée. L’autrice a voulu raconter la maladie de sa fille, mais le style réaliste n’aurait jamais retranscrit correctement ce qu’elle voulait dire. Elle a choisi de transformer leur histoire en un conte de fées absurde, lyrique, dérangeant. C’est selon moi très réussi puisqu’on en ressort forcément songeur.