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Nathalie G - 1 n'a pas encore complété son profil
Ce livre me laisse un souvenir en demi teinte. J'ai aimé le style haché, le destin des personnages, leur courage face à l'adversité, en filigrane la critique de cette Amérique raciste et ignorante. Et à la fois je me suis sentie tellement mal à l'aise, la lecture a été difficile car brute et sans fioriture. C'était le premier roman de Toni Morrison que je lisais peut être ai-je été un peu trop ébranlée. Ce livre m'a fait mal car ce qu'il décrit est insupportable. Mais ce sont ces livres qui nous marquent et qui laissent des traces
Maurice Sendak s'est éteint ce mardi 8 mai à l'âge de 83 ans il nous a laissé en héritage entre autres Max et les Maximonstres, incontournable livre jeunesse qui est devenu une référence dans les bibliothèques des jeunes lecteurs.
Au travers de ses personnages un peu effrayants , il a réinventé l’univers un peu aseptisé de la littérature jeunesse et comme tous défricheurs a suscité de nombreuses réactions de la part des professionnels de l’enfance. Il n’en reste pas moins que les enfants eux se sont délectés de ses personnages hauts couleurs et de cet humour décapant.
Et c’est sans aucun doute cette reconnaissance du jeune public qui importe aujourd’hui tout autant que l’attention que le septième art a porté à cette œuvre puisqu’elle a été adaptée en 2009 au cinéma.
Dompter les mots.
Réapprendre les mots, les redécouvrir, c’est ce qui m’est venu en premier à l’esprit lorsque je me suis plongée à corps perdu dans le dernier roman de Linda Lê : "Lame de fond"
C’est une lecture intense à laquelle j’ai dû faire face. Intense dans l’écriture, Linda Lê dompte les mots avec une telle finesse qu’on aurait presqu’envie de lire le roman à haute voix juste pour avoir le plaisir de les entendre se faire écho, se jouer des métaphores et autres effets de style.
Intense par les histoires qu’il révèle. Nous sommes face un quatuor : un homme, Van d’origine vietnamienne qui vient de mourir et nous raconte sa vie depuis son tombeau; et trois femmes, Lou, son épouse, qui vient de lui ôter la vie, Laure sa fille, un brin déjanté et gothique et Ulma sa maîtresse, énigmatique et envoutante.
Ce sont quatre monologues que l’on juxtapose, des regards croisés sur des destins noués avec en filigrane des thèmes chers à l’auteur : le Vietnam, l’enfance, la famille, les non-dits, le rapport à la mort et à l’exil.
Au lieu de museler les personnages, la mort joue les chefs d’orchestre jusqu’à amplifier la cacophonie dans laquelle se déroule nos vies.
Leur récit est à la fois distant et chaleureux, un goût aigre doux dans une fable incestueuse où les destins s’entrecroisent, s’entrechoquent, se nouent et se défont.
Des histoires lourdes, pesantes qui au fil des mots s’allègent pour nous procurer juste un pur moment de plaisir. Linda Lê semble avoir pris de la distance avec ses démons, elle les aborde sur un ton décalé, elle sort des ténèbres pour nous offrir un moment de lecture lumineux