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En 1975, Franco s'éteignait à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Sa mort mettait fin à une dictature issue d'une guerre civile meurtrière déclenchée par un coup d'Etat militaire et ouvrait un processus de transition démocratique, négocié entre un gouvernement proche du régime et l'opposition antifranquiste. Ainsi la démocratie espagnole ne rompit-elle pas officiellement avec la dictature et évita-t-elle de revenir sur les circonstances de son avènement.
Depuis la fin des années 1990, ce "consensus transitionnel", critiqué par les mouvements sociaux favorables à la "récupération de la mémoire historique", est également réfuté par les partis qui se saisissent désormais du passé comme d'une arme politique. Ce contexte n'est pas sans conséquence sur le travail des historiens dont les interprétations de la Seconde République, de la guerre civile et de la dictature sont au coeur des conflits de mémoire.
Ce numéro spécial explore les effets des débats mémoriels contemporains sur l'histoire du 20e siècle espagnol et présente les recherches inédites et originales menées depuis une vingtaine d'années.