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Depuis plusieurs années, sous la pression de l'inter- ou de la transdisciplinarité, ou simplement d'exigences disciplinaires nouvelles, des philosophes et des anthropologues (Lorenzo Bonoli, Vincent Debaene), des historiens (Carlo Ginzburg, Pierre Nora, Mona Ozouf, Alain Corbin, Patrick Boucheron...), des spécialistes d'histoire des sciences (Frédérique Aït Touati) ou de philosophie morale (Martha Nussbaum) conduisent un débat sur l'importance stratégique qu'ont pu avoir, pour leurs propres disciplines et pour les Sciences Humaines et Sociales en général, l'emprunt de certaines notions qui, sans qu'elles y suffisent, sont essentielles à la définition de la littérature romanesque, en l'occurrence les notions de fiction (création, par l'imagination, d'un monde possible) et de narration (présentation de ce monde possible en un continuum verbal focalisé et temporellement organisé en direction d'un lecteur ou d'un auditeur ).
Il s'agira donc, dans ce numéro, d'expliciter la nature et la fonction de la fiction pour les différentes disciplines qui y ont recours.