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Cette troisième livraison de Surréalismus nous emmène aux abords de la Transylvanie, dans ces régions où créatures fantastiques et humour noir se sont parfois tristement incarnés en régimes totalitaires mais aussi - et ne l’oublions pas - dans le meilleur de l’avant-garde européenne. Quelques mois après le 100e anniversaire de Dada à Zurich (mouvement fondé notamment par deux Roumains : Marcel Ianco et Tristan Tzara), il nous a semblé judicieux de rassembler les notices biographiques des principaux créateurs proches du surréalisme en Roumanie.
Autour de la figure tutélaire d’Urmuz, ils sont, pour la plupart, issus d’une multitude de revues d’avant-garde (fondées par Tudor Arghezi, Scarlat Callimachi, Sasa Pana, Ilarie Voronca etc.) et pour d’autres d’illustres exilés d’origine roumaine (Victor Brauner ou Jacques Hérold) qui intègreront dès les années trente le groupe surréaliste français. Aux côtés de noms bien connus tels Constantin Brancusi ou Eugène Ionesco, figurent les photographes surréalistes Théodore Brauner ou Elie Lotar.
Le premier est actuellement présenté au sein du nouvel accrochage du Centre Pompidou et le second bénéficie d’une belle rétrospective au Jeu de Paume, deux initiatives dues au talent et à la pugnacité de Clément Chéroux, conservateur au Musée national d’art moderne. Nos entretiens, par ailleurs, rendent hommage à des talents fort divers : la conservation avec le directeur des musées de Rouen Sylvain Amic, la critique d’art avec le dernier entretien inédit d’Alain Jouffroy évoquant Roberto Matta, la muséographie et l’art du collage avec les interviews solaires des talentueux Éric Morin et Lou Dubois.
Le premier parachève la prochaine exposition Picasso au Fonds Leclerc ; le second, dont les œuvres figurent dans notre portfolio et en couverture, fera l’objet d’une prochaine exposition monographique à la Galerie Les Yeux fertiles, à Paris.