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Dans le projet freudien de fonder de " hautes études " de psychanalyse, la littérature joue un rôle éminent. De tout temps, des hommes et des femmes ont avoué qu'il leur aurait été impossible de se maintenir dans l'existence s'ils n'avaient pas écrit. C'est sur cette fonction salvatrice de la littérature que Lacan se fondait quand il faisait de celle de Joyce un symptôme, voire un " sinthome ", terme qui désigne un lien réparateur sans lequel un sujet risque de sombrer dans la folie.
L'écriture et la psychanalyse sont solidaires : elles défendent, chacune à sa façon, l'existence du sujet contre la jouissance dévastatrice qui menace de l'annihiler. L'écriture débroussaille " ce qui ne cesse pas de s'écrire " de façon sauvage dans les symptômes morbides. Le sinthome littéraire est alors un antidote du symptôme ravageur. Le psychanalyste, qui veut dissoudre ce dernier par son interprétation, doit beaucoup apprendre des poètes.