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L'industrie du cinéma est une des plus visibles des industrielles culturelles, et sans doute la première à s'être organisée en industrie, c'est-à-dire en secteur économique distinct animé par la recherche du profit. En France, pays qui a vu naître le 7e art et qui conserve le secteur le plus important en Europe, le cinéma et l'audiovisuel représentent une valeur ajoutée directe de 8,5 milliards d'euros - soit plus que celle de l'industrie pharmaceutique (6,4 milliards) et équivalente à celle de l'automobile (8,6 milliards) - et génèrent plus de 340 000 emplois.
Les bonnes nouvelles concernant le secteur cinématographique français abondent : la fréquentation des salles a augmenté de plus d'un tiers en vingt ans, le public a rajeuni, et les infrastructures d'exploitation sont les plus denses d'Europe. Mais le succès mitigé des films français dans l'Hexagone ainsi que la stagnation de leur part de marché (35,5 % en 2015, contre 44,5 % en 2014) assombrissent toutefois le tableau.
Les difficultés les plus importantes auxquelles fait face le secteur sont : la surproduction - qui se traduit par des problèmes de distribution des films - et la question du financement des productions. La vie commerciale d'un film ne se réduisant pas à sa seule exploitation en salles, les producteurs comptent désormais de plus en plus sur les ressources engendrées par la vente de DVD, la vidéo à la demande (VoD) et le préachat par les chaînes de télévision.
Or ces sources de recettes annexes sont à la baisse.