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Il n'est question que de ça aujourd'hui : maltraitance des enfants, mauvais traitements infligés aux femmes, femmes sous-payées, exposées aux provocations, soumises à l'intolérance ou à l'exclusion par des religions d'Etat ; privation de la liberté de circulation touchant des individus et des populations en détresse ; mais aussi mauvais coups portés à l'éducation nationale et aux idéaux républicains et peut-être à la République elle-même : de toute part, on contrevient aux articles 1, 2 et 5 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, que condense l'article premier - sur la liberté et l'égalité en droit des hommes à leur naissance - de celle de 1789.
Le racisme a droit de cité, quelle que soit l'éducation des milieux considérés, quelle que soit l'intervention en chacun d'un refoulement supposé civilisateur. Quel éclairage attendre de la psychanalyse ? La psychanalyse ne devrait-elle pas d'abord faire son propre ménage ? Qu'est-ce qu'un mauvais traitement en psychanalyse - quand on sait qu'on peut attendre un effet thérapeutique d'une interprétation inexacte (Edward Glover) ou d'une défaillance de l'analyste (Winnicott) ? Ou quand on sait que la psychanalyse rend malade (Pontalis), et qu'une certaine dose de maltraitance organise de toute façon la technique analytique, en ne répondant pas à l'amour par de l'amour, en étant apparemment indifférent à la haine ? Le psychanalyste ne se fait-il pas la part trop belle en considérant tout uniment le oui et le non de son patient, son accord et son désaccord ?