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Il y a peu, on a découvert avec un malaise certain que la « beauté » pouvait être le fait trivial d’un corps étranger : d’une prothèse de sein siliconée, en l’occurrence. L’introduction d’un « corps étranger » dans l’organe familier a introduit du même coup une série de questions et de doutes dans nos représentations : Quels sont les gestes psychiques – perceptions, évaluations – par lesquels on décrète qu'il y a un corps étranger et que c’est un intrus? Et si nos corps étaient eux-mêmes des étrangers ? Dans le cas de la mère enceinte d’un enfant, qui, des deux, est alors l’étranger de l’autre ? Cela suppose une (re)définition préalable d’un moi-corps, individuel et social, ainsi qu’un éclairage sur nos modèles de pensée.