La revue haïtienne IntranQu'îllités fait la part belle aux imaginaires du monde en rassemblant dans son premier numéro une centaine de contributions avec des participants comme Yanick Lahens, Boris Gamaleya, Laure Morali, Charles Dobzynski, René Depestre, Hubert Haddad, Michèle Marcelin Voltaire, Mario Benjamin, Dany Laferrière, Thélyson Orélien, Fernando Pinto do Amaral, Mario Benjamin, Makenzy Orcel, Marvin Victor, Patrick Chamoiseau, Francis Combe, Imasango, Michel Le Bris, Frankétienne, Francesco Gattoni, Lyonel Trouillot, Bruno Doucey, Dimitri Tolstoi, et tant d'autres...
Répartie en 8 rubriques avec les imaginaires comme thème à l'épicentre de ses objectifs, la revue se propose d'être une boîte noire qui capte et rassemble les mouvements, les vibrations et autres intranquillités créatrices. Ce premier numéro comprend un hommage à Jacques Stephen Alexis et rassemble ainsi des lettres écrites par des auteurs contemporains à leur fille ou fils, réel ou imaginaire, telles la lettre écrite par Jacques Stephen Alexis à sa fille Florence.
IntranQu'îllités. Ne vous fiez pas à l'île, qui saute aux yeux comme une proposition de soleil, de clichés de sable fin. On est souvent conduit à percevoir l'île comme un territoire replié sur ses bornes, où il suffirait de pivoter sur un pied pour en faire le tour. Le préfixe in dans IntranQu'îllités pourrait même renvoyer à la négation de l'insularité. Ce titre est une manière, une astuce pour apostropher tous les imaginaires du monde, pour pénétrer les interstices et naviguer dans l'air/ère d'une île-monde.
Répartie en rubriques avec les imaginaires comme thème à l'épicentre de ses objectifs, la revue se propose d'être une boîte noire qui capte et rassemble les mouvements, les vibrations et autres intranquillités créatrices. Revue artistique et littéraire, élaborée par James Noël (poète/écrivain) et Pascale Monnin (artiste plasticienne), IntranQu'îllités propose au fil des numéros des voix de poètes, d'écrivains, de musiciens, de journalistes, de peintres, de photographes, des slameurs, pour favoriser l'enracinement dans l'imaginaire et le déploiement perméable des espaces humains.
Ce beau rêve déguisé en revue, vient d'une Haïti qui toutes voiles dehors s'échappe vers des rives inédites.