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Que le divertissement soit signe et source de malheur, la tradition moraliste occidentale nous l'a laissé entendre depuis quelques siècles. Le bouddhisme chinois, le Japon ancien avaient de longue date cerné le danger du plaisir, les institutions qui le portent, les périls qui s'y attachent. Mais ils avaient aussi, d'un même geste, désigné la place que peut trouver, dans l'espace du divertissement, l'épanouissement des arts et des savoirs.
Ce numéro approche donc, en deux mouvements successifs, la double pensée du divertissement dans les civilisations anciennes de l'Extrême-Orient. L'analyse interroge le rapport variable des plaisirs aux différents acteurs et groupes sociaux. Elle donne ensuite la parole, pour une reprise différentielle, à un indianiste et à un helléniste.