En cours de chargement...
Comte Roland gaillardement combat, Mais son corps brûle : le voici tout en nage. Sa rude tête fortement lui fait mal, Tempes rompues à corner sans relâche. Voulant savoir si Charles l'entendra, Il souffle encore mais n'enfante qu'un râle. Cette nouvelle version a pour ambition de redonner vie et voix à La Chanson de Roland, autrement dit en proposer une version fidèle à l'esprit des jongleurs, qui jouaient, chantaient, poétisaient, réinventaient sans cesse leurs chansons de geste.
Se référant au manuscrit d'Oxford, la plus ancienne version disponible de l'épopée rolandienne, les auteurs en ont scrupuleusement respecté les décasyllabes asymétriques et les rimes assonancées, parce que cette versification confère à l'oeuvre un rythme, une dynamique, une identité formelle dont le bateleur peut faire son miel.