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Emouvant
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XXe siècle
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Paris
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russie
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Attendrissant
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Samara
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Fritz
Entre les quatre murs oppressants et suant l’humidité des vieilles pierres du squat parisien rue des Thermopyles, Fritz, émigré russe, ôte ses vêtements, se bande les yeux avec le foulard de sa mère, prend son marqueur rouge et commence à écrire ses souvenirs d’enfance sur son drap tendu.
Il nous amène à Samara, décors de son enfance, où Fritz, garçon obèse subit les railleries de ses camarades et de sa famille, à l'exception de son arrière-grand-mère, aveugle mais portant sur lui un regard tendre.
A des scènes crues dans une ambiance "sale", s'opposent des parenthèses
de liberté, de joie aux yeux de Fritz, renforcées par une écriture variant entre prose poétique et argotique, de flots libres à des passages saccadés, rudes. Cette écriture évolue à mesure que Fritz grandit, se confronte à l'armée, au froid, à l'absurdité de la vie.
Nous retrouvons un goût de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, la poésie et l'argot de Charles Bukowski, les paysages des camps Russe d'Alexandre Soljénitsyne. Un écrivain encore méconnu mais qui vaut la peine de s'attarder sur son oeuvre, notamment ses derniers écrits en français, renforçant le jeu avec la langue.
Dmitri Bortnikov est né à Samara en 1968 dans la steppe entre Moscou et le mont Oural avant d’échouer à Paris en 2000. Il fut élevé par son arrière-grand-mère, aveugle de naissance, qui lui a tout appris, de la marche à la nage en passant par la responsabilité. Pour rester dans une tradition familiale il désirait être médecin mais il fit finalement son service militaire par enthousiasme et dans l'espoir de maigrir. Il passa deux ans dans l'infanterie. Il fut également aide-soignant dans une maternité et professeur de danse.
Cuisinier en France pour une comtesse russe, c'est elle qui l'amène à apprendre à parler français, et c'est au cours d'un repas qu'un certain Mikhaïl Gorbatchev le pousse à l'écriture au vu de la répartie dont il fait preuve pour défendre ce dernier vis-à-vis de son épouse.
Il reçut en 2002 le Booker Prize pour le Syndrome de Fritz, et la même année le prix du best seller national (en Russie).
Comme une valse russe
Entre les quatre murs oppressants et suant l’humidité des vieilles pierres du squat parisien rue des Thermopyles, Fritz, émigré russe, ôte ses vêtements, se bande les yeux avec le foulard de sa mère, prend son marqueur rouge et commence à écrire ses souvenirs d’enfance sur son drap tendu.
Il nous amène à Samara, décors de son enfance, où Fritz, garçon obèse subit les railleries de ses camarades et de sa famille, à l'exception de son arrière-grand-mère, aveugle mais portant sur lui un regard tendre.
A des scènes crues dans une ambiance "sale", s'opposent des parenthèses de liberté, de joie aux yeux de Fritz, renforcées par une écriture variant entre prose poétique et argotique, de flots libres à des passages saccadés, rudes. Cette écriture évolue à mesure que Fritz grandit, se confronte à l'armée, au froid, à l'absurdité de la vie.
Nous retrouvons un goût de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, la poésie et l'argot de Charles Bukowski, les paysages des camps Russe d'Alexandre Soljénitsyne. Un écrivain encore méconnu mais qui vaut la peine de s'attarder sur son oeuvre, notamment ses derniers écrits en français, renforçant le jeu avec la langue.
Dmitri Bortnikov est né à Samara en 1968 dans la steppe entre Moscou et le mont Oural avant d’échouer à Paris en 2000. Il fut élevé par son arrière-grand-mère, aveugle de naissance, qui lui a tout appris, de la marche à la nage en passant par la responsabilité. Pour rester dans une tradition familiale il désirait être médecin mais il fit finalement son service militaire par enthousiasme et dans l'espoir de maigrir. Il passa deux ans dans l'infanterie. Il fut également aide-soignant dans une maternité et professeur de danse.
Cuisinier en France pour une comtesse russe, c'est elle qui l'amène à apprendre à parler français, et c'est au cours d'un repas qu'un certain Mikhaïl Gorbatchev le pousse à l'écriture au vu de la répartie dont il fait preuve pour défendre ce dernier vis-à-vis de son épouse.
Il reçut en 2002 le Booker Prize pour le Syndrome de Fritz, et la même année le prix du best seller national (en Russie).