S’il est un peu difficile d’entrer dans ce roman, avec sa forme assez particulière, ses numérotations inhabituelles, on s’y fait rapidement et, une fois les personnages campés, le texte coule plus de source. L’histoire se développe en sortes de petits tableaux qui créent le contexte familial autour de Robert Ross, jeune canadien engagé pour combattre en Belgique en 1915. S’ensuivent des tableaux de la préparation militaire et de la traversée… L’auteur est de ceux qui savent créer des images, celles qu’engrange Robert avant son départ, ordinaires ou triviales, mais avec
toujours un petit quelque chose en plus… Un coyote qui trottine dans un vallon, un jeune homme hésitant les pieds dans une flaque d’eau, des indiens le long d’une voie de chemin de fer, une chambre de bordel, ces instantanés restent en mémoire…
Ensuite, cela se complique avec des retours en arrière, et à l’arrière, la rencontre d’une femme fatale, guère utile au propos sur la guerre. L’auteur a sans doute voulu mettre trop de choses dans son roman, trop d’époques, trop de personnages, d’où le titre Guerres au pluriel, qui évoque différentes situations cruciales affrontées par Robert. Le roman contient toutefois de très belles phrases et de beaux passages. Il aurait presque mieux valu que je me perde en route, car je n’ai pas aimé la fin, n’y ai pas vu beaucoup d’intérêt, et certaines scènes m’ont semblé plaquées artificiellement sur le texte.
C’est, plus encore que d’habitude, un sentiment tout à fait personnel et ce livre pourrait très certainement plaire à d’autres, pour son côté « nature writing à la guerre… »
Nature writing et guerre
S’il est un peu difficile d’entrer dans ce roman, avec sa forme assez particulière, ses numérotations inhabituelles, on s’y fait rapidement et, une fois les personnages campés, le texte coule plus de source. L’histoire se développe en sortes de petits tableaux qui créent le contexte familial autour de Robert Ross, jeune canadien engagé pour combattre en Belgique en 1915. S’ensuivent des tableaux de la préparation militaire et de la traversée… L’auteur est de ceux qui savent créer des images, celles qu’engrange Robert avant son départ, ordinaires ou triviales, mais avec toujours un petit quelque chose en plus… Un coyote qui trottine dans un vallon, un jeune homme hésitant les pieds dans une flaque d’eau, des indiens le long d’une voie de chemin de fer, une chambre de bordel, ces instantanés restent en mémoire…
Ensuite, cela se complique avec des retours en arrière, et à l’arrière, la rencontre d’une femme fatale, guère utile au propos sur la guerre. L’auteur a sans doute voulu mettre trop de choses dans son roman, trop d’époques, trop de personnages, d’où le titre Guerres au pluriel, qui évoque différentes situations cruciales affrontées par Robert. Le roman contient toutefois de très belles phrases et de beaux passages. Il aurait presque mieux valu que je me perde en route, car je n’ai pas aimé la fin, n’y ai pas vu beaucoup d’intérêt, et certaines scènes m’ont semblé plaquées artificiellement sur le texte.
C’est, plus encore que d’habitude, un sentiment tout à fait personnel et ce livre pourrait très certainement plaire à d’autres, pour son côté « nature writing à la guerre… »