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Rédigée en 124/125 à l'intention de l'empereur Hadrien, l' "Apologie" d'Aristide est la plus ancienne que nous ayons conservée aussi l'influence de la littérature judéo-hellénistique s'y fait-elle sentir plus qu'ailleurs. Document historique irremplaçable, elle est la première attestation sûre de la séparation de la Synagogue et de l'Eglise chrétienne, qualifiée par l'auteur de "troisième race" , à côté des païens et des juifs.
L'originalité de cette édition est de présenter au public l'ensemble des témoins qui nous en sont parvenus : une traduction syriaque, de loin le témoignage le plus sûr le texte grec, préservé dans deux métaphrases insérées dans le "Roman de Barlaam" , et publiées ici intégralement pour la première fois, ainsi que dans deux fragments de papyrus un important fragment arménien, très proche du texte syriaque et enfin, une métaphrase en langue géorgienne, partielle et fort libre, intégrée au "Martyre d'Eustathe de Mzchetha" .
L'édition en parallèle de l'ensemble des versions permet de s'assurer de la teneur exacte du texte originel, dont l'importance théologique, notamment par la formule de foi qu'il contient, n'est pas à démontrer.