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Jean-Luc Lagarce est désormais un classique du théâtre contemporain et son nom figure à côté de Michel Vinaver, de Valère Novarina, de Bernard-Marie Koltès. Devenu l'un des auteurs français les plus joués actuellement, il s'inscrit dans un des courants importants du théâtre contemporain, celui d'un art recentré sur le discours, en particulier alternatif aux formes dialogales, comme le sont celles de la narration et du monologue, qu'a notamment encouragé Antoine Vitez avec sa célèbre déclaration qu'il faut "faire théâtre de tout".
Par les thèmes et les sujets de ses pièces, il est également représentatif d'autres courants dramatiques, littéraires et artistiques : il s'attache à la sphère familiale, privée, à des événements relevant de l'ordinaire, souvent du banal, que ses remaniements de la forme dramatique traditionnelle lui permettent d'approcher, parce qu'il s'éloigne d'un théâtre de la crise pour s'ouvrir plutôt à celui du ressassement, de la reprise de l'exténuation dans la lignée de ceux de Tchekhov, Beckett, Duras.
Une première partie de cet ouvrage s'attache à l'examen des influences ou des ponts existant entre l'oeuvre de Lagarce et des auteurs littéraires et philosophiques du présent comme du passé. La deuxième partie pose la question du réalisme de cette oeuvre à travers notamment celle de l'autobiographie et de l'écriture de l'intime. Une troisième partie regroupe des études portant sur la mise en scène lagarcienne de la dispute familiale et des règlements de compte, autour de la mémoire et du passé.
La dernière partie se consacre à une approche davantage centrée sur l'écriture dramatique et ses spécificités. Elle aborde les questions des didascalies, du hors-scène et des reprises de discours, toutes trois essentielles chez Lagarce.