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Cette édition séparée des Vingt sonnets à Marie Stuart du grand poète américain Joseph Brodsky, exilé involontaire et prix Nobel de littérature, est inédite à bien des égards. Elle propose le texte russe original, la traduction anglaise de Peter France, revue par l'auteur, mais aussi deux versions françaises : celle de Claude Ernoult, parue chez Gallimard, et celle d'André Markowicz, jamais publiée en volume.
Le lecteur est ainsi invité à prendre la mesure du travail de création qui rend possible la traduction de poésie. Au cours d'une promenade dans le Paris des années 70, le poète en exil croise la statue de Marie Stuart au jardin du Luxembourg. Le visage d'une femme jadis aimée se superpose à celui de la reine d'Ecosse. Dans une langue qui joue sur les deux registres du trivial et du sublime, de la citation et de son détournement, l'évocation amoureuse est l'occasion pour le poète d'une rêverie mélancolique sur l'exil et la séparation, la mémoire et l'histoire, la littérature européenne.