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"Pour vivre décemment, il fallait trouver une autre fille, pour cela il comptait sur le dernier des Jones. En se promenant chaque jour à l’affût de la remplaçante d’Andréa, Johnny vit une jeune fille élégante, grande, mince et très bien habillée. Elle était de noir vêtue, son apparence et sa cambrure attirèrent bien des regards, surtout ceux d’un petit groupe d’hommes qui se forma autour d’elle. Johnny entendit des cris, se retourna très vite et surprit le groupe qui tentait de violer la jeune femme.
Il prit sa défense et sortit un revolver pour faire fuir les malfrats". Un roman noir, dur, violent, dont la lecture fait frémir. Pour autant, le style franc et contemporain de Jérôme Fouache donne à ce récit le réalisme d’un tableau d’Edward Hopper. L’Amérique profonde y est éclatante de bassesse et de perversité, comme si la froideur même de ses villes, notamment Philadelphie, déteignait sur le caractère de ses habitants.
On évolue ainsi au milieu de malfrats notoires, de violeurs, d’avocats corrompus et de prostituées vengeresses. Mais les victimes deviennent vite les bourreaux, rallumant en nous la flamme de la justice.
