Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Mon nom Samoan est Maselo : il m'a été donné par les deux chefs d'Apia, Seumanu et Amituanae. Quand je bois le kava ou 'ava, qui est une cérémonie,...
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" Mon nom Samoan est Maselo : il m'a été donné par les deux chefs d'Apia, Seumanu et Amituanae. Quand je bois le kava ou 'ava, qui est une cérémonie, mon nom est proclamé d'abord avant les battements de mains sacramentels. J'ai une affreuse maisonnette depuis hier - elle ne désemplit pas de Samoans. Je suis un talkman, un tulafale, un tusitala, et il leur faut des histoires jusqu'à minuit et une heure du matin. Il me semble difficile que tu puisses me voir, assis sur une natte parmi tous ces hommes nus et tatoués, à côté du alii, le chef qui m'écarte les mouches avec un chasse-mouches, tandis que sa fille m'évente, et autour de moi les autres tulafale, l'un qui traduit ; les rires de plaisir, les questions sur les détails, les malies d'admiration. Le soir du nouvel an j'avais près de moi Foe, qui a des moustaches blanches, célèbre pour avoir il y a deux ans coupé la tête du fils de Mataafa et l'avoir apportée à son chef Seumanu, ce qui est un grand honneur. Foe se battait pour le jeune Malietoa, maintenant relégué à Levuka, dans les Fidji. Il m'a raconté comment il avait coupé cette tête (ulumutu). Tous ces gens sont des guerriers endurcis qui ne pensent qu'à se battre. "