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La société étudiée, zone pionnière de l'économie de plantation villageoise, se situe dans le Sud-Est de la Côte d'Ivoire. Au cours des trois dernières décennies, elle a subi des aléas économiques et politiques, tant au niveau national qu'international. S'adapte-t-elle à ces contraintes ? Ou adopte-t-elle une stratégie liée à son environnement contextuel ? Partant de ce questionnement, on constate que les planteurs induisent l'aporie du système de production.
En effet, la stratégie de scolarisation/migration de la progéniture vers Abidjan prive la plantation d'une main-d'oeuvre bon marché, et nécessaire à son évolution. En conséquence, la rentabilité économique des plantations demeure secondaire, dans la mesure où la réussite citadine des enfants est le garant de l'avenir. Cette stratégie initiée par le groupe domestique, en fonction d'un contexte environnemental spécifique, génère une modification des règles au coeur du lignage et de l'ethnie, sans en modifier l'identité.
Par ailleurs, l'émergence du pôle urbain s'accompagne d'un transfert des pouvoirs de décision. Cette évolution ne correspond pas pour autant à un dépérissement de la société paysanne mais à une évolution vers un autre type d'organisation.