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Dans son livre, Nulle part où se cacher, où il raconte les péripéties de l'histoire des révélations de l'ancien agent de la NSA, Edward Snowden, le journaliste Glen Greenwald évoque dans son Introduction trois cas de surveillance de masse impliquant des sociétés occidentales : ceux de la Libye, de l'Egypte, et de la Syrie. James Dunne a travaillé, à son insu, sur deux de ces programmes. Son employeur, Qosmos, entreprise au statut " confidentiel défense ", fut écarté malgré ses protestations, et après 18 mois d'implication, d'un premier contrat destiné à mettre sous surveillance le peuple libyen, au service du régime libyen du Colonel Kadhafi.
Sous fond de rapprochement diplomatique de la France avec des dictatures libyennes et syriennes, sous la présidence Sarkozy, son employeur fournit au régime de Bachar El-Assad, de quoi intercepter les communications et l'activité internet du peuple syrien. Poursuivi aujourd'hui au Pôle Crimes contre l'humanité du TGI de Paris, Qosmos licencie James Dunne pour " faute lourde ", et le poursuit pour diffamation.
Un parcours épuisant qui dure plusieurs années, mais où le lanceur d'alerte l'emporte à chaque étape du parcours, fidèle à lui même et aux principes qui l'inspire : le défense des droits des lanceurs d'alerte, le respect des droits de l'homme, le besoin de contrôler l'exportation des technologies de surveillance de masse, l'importance d'une législation digne de ce nom, en France comme ailleurs, encadrant l'usage des technologies de surveillance, y compris dans des pays dits " démocratiques ".