Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Pissarro partage avec l'avant-garde littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle l'esprit de pitié, de générosité et de révolte sociales -...
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Pissarro partage avec l'avant-garde littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle l'esprit de pitié, de générosité et de révolte sociales - la mal- pensance, pour l'époque. Il n'en laisse passer que de discrètes traces dans ses paysages, ruraux et urbains. Mais en novembre-décembre 1889, dans le secret, il compose vingt-huit dessins à la plume sur le thème du malheur des pauvres et de la cupidité indifférente des nantis : Turpitudes sociales. Restés inconnus jusqu'en 1972 conservés à Genève dans la collection Jean Bonna, ils sont publiés aujourd'hui pour la première fois en France, avec une introduction d'Henri Mitterand. Lecteur de Kropotkine et de Jean Grave, ami de Mirbeau et de Fénéon, Pissarro se fait ici le continuateur de Daumier et se rapproche de Steinlen, Vallotton, Luce, comme du Zola de L'Assommoir. Pour autant, il accorde avec cette inspiration populiste et pamphlétaire la virtuosité de ses traits, de ses variations optiques et de ses effets d'éclairage, dans le souci absolu de sa liberté d'artiste. "Y a-t-il un art anarchiste ? Oui ? Décidément, ils ne comprennent pas. Tous les arts sont anarchistes - quand c'est beau et bien ! Voilà ce que j'en pense".