Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
De tous les maîtres anciens, Claude Gellée, dit le Lorrain (vers 1600/1605-1982), est celui que Turner a le plus admiré. Il ne s'agit pas d'un intérêt...
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De tous les maîtres anciens, Claude Gellée, dit le Lorrain (vers 1600/1605-1982), est celui que Turner a le plus admiré. Il ne s'agit pas d'un intérêt passager mais d'une influence profonde qui marquera le peintre anglais tout au long de sa carrière artistique et qui est au cœur même de son œuvre. Turner n'est pas le seul alors à apprécier le Lorrain. A l'époque, en effet, les peintres du XVIIe siècle qui avaient vécu à Rome jouissaient d'une immense réputation auprès des collectionneurs et des critiques britanniques. Mais aucun artiste de la génération de Turner n'a cherché avec autant de constance à se mesurer à son aîné. La première rencontre de Turner et du Lorrain se fait probablement par le truchement des gravures plutôt que des tableaux eux-mêmes, et notamment par les estampes réalisées à partir du Liber veriatis. Dans la mesure où il n'existe pas à l'époque de musée des beaux-arts (la National Gallery, à Londres, n'est pas encore créée), Turner découvre probablement ses premiers tableaux du Lorrain dans les collections des mécènes aristocratiques pour lesquels il travaille, ou clans les salles de vente londoniennes. Une des premières toiles qu'il voit est le Paysage avec Jacob et Laban et ses filles, à Petworth, qui ne cessera d'exercer une grande influence sur son imagination. Soucieux de consolider ses premiers succès, Turner réalise une série d'estampes connues collectivement sous le nom de Liber studiorum, où il encourage explicitement son public à établir une comparaison entre le Lorrain et lui-même. Dans ses gravures, et dans ses tableaux des dix années qui suivent, il ne cessera de montrer à quel point il maîtrise les principes du paysage pastoral claudien. Souvent aussi, il reprend les sujets antiques et mythologiques favoris de son aîné, qu'il enrichit d'allusions multiples à des événements contemporains. Mais, par sa fréquentation de l'œuvre du Lorrain, le peintre anglais a surtout appris à recréer de façon inégalée les subtilités de la lumière italienne. Turner, on peut même l'affirmer, n'aurait jamais réalisé ces aquarelles évanescentes de sa maturité - dans lesquelles les formes et l'espace sont nimbés d'une extraordinaire lumière - sans la connaissance intime qu'il avait des effets de la perspective aérienne dont l'artiste français était passé maître.