Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dribbler la mort des êtres chers, déjouer la douloureuse absence qu'elle nous inflige, bref, survivre aux défunts : voilà ce que nous propose Paolo...
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Dribbler la mort des êtres chers, déjouer la douloureuse absence qu'elle nous inflige, bref, survivre aux défunts : voilà ce que nous propose Paolo Teobaldi dans ce livre à la fois grave et facétieux. Les occasions ne manquent pas de se reconnaître au fil de ces treize récits où apparaissent en filigrane l'enfance de l'auteur et la région de Pesaro, dont le pittoresque est proche du Rimini cher à Fellini.
Des bons bourgeois qui trouvent leur consolation dans les tables tournantes à ceux qui mettent le couvert pour le cher disparu ; de la veuve éplorée et superbement théâtrale aux souliers du père chaussés de temps en temps pour retrouver l'odeur de la pauvre âme ; de l'adepte du téléphone sans fil occupée à capter la voix paternelle dans les espaces infinis au vieux curé harcelé par les familles qui se disputent les messes à l'intention de " leurs " morts... Autant de prétextes humoristiques et charitables pour conjurer nos peurs et nos superstitions plus ou moins avouées devant la mort, avec le sourire.