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A partir des années 1920, les premières femmes-analystes répondent à l'invitation de Sigmund Freud de "dire quelque chose" sur la sexualité féminine. La ligne de partage qui se dessine alors entre les conceptions viennoises (Freud) et berlinoises (Abraham) a marqué un tournant dans la psychanalyse avec la révision du complexe d'oedipe comme noyau des névroses. Ces femmes-analystes pouvaient-elles dire leur sexualité en se dégageant du transfert à leurs analystes-hommes ? Plus généralement comment la relation de filiation entre Freud et les premières femmes psychanalystes a-t-elle influé sur leur indépendance de théoriciennes ? Ce numéro de Topique poursuit, avec Ruth Mack Brunswick, Karen Horney, Anna Freud, Mélanie Klein, Lou Andreas-Salomé et Marie Bonaparte, la réflexion engagée et publiée en 1999 avec Les femmes dans l'histoire de la psychanalyse, de Sophie de Mijolla-Mellor.