Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le discours commun de notre époque nous enjoint de " faire rapidement notre deuil " : la souffrance et le manque éprouvés a la disparition d'un proche...
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Le discours commun de notre époque nous enjoint de " faire rapidement notre deuil " : la souffrance et le manque éprouvés a la disparition d'un proche seraient des atteintes réparables portées provisoirement à l'intégrité de l'individu. Des techniques seraient disponibles pour guérir ces blessures de l'âme..
Contre cette conception positiviste, cet essai analyse les marques laissées par le deuil dans l'écriture de quatre écrivains contemporains. Loin d'apparaître comme un accident secondaire, la confrontation avec le silence de l'être disparu exige de l'écrivain qu'il ré-examine la justification de son exercice de la parole. Epreuve, le deuil l'est donc à plusieurs titres : la mélancolie cesse de se nourrir de fantômes ou de désirs avortés pour découvrir la permanence du lien qui nous attache aux morts. Sans pathos ni grandiloquence, les poètes Claude Esteban et Michel Deguy et les essayistes Roland Barthes et Pierre nichet nous offrent quatre parcours habités par l'insistance des absents, ces témoins de l'inactuel (Roland Barthes). Quatre imaginaires hantés par ce que Jacques Rouhaud a si justement nommé quelque chose, noir. La prédominance de cette tonalité n'empêche nullement l'apparition d'autres nuances-humour, joie, colère, lucidité : celles-là même dont s'enrichit notre relation à la communauté.
Sommaire
"Je crois à ce qui relie" : le texte du deuil conteste les médiations avant d'en fonder de nouvelles
Le sens des proportions : Michel Deguy, A ce qui n'en finit pas
La protestation d'amour : deuil et nostalgie de la littérature chez Roland Barthes
Adieu de Pierre Pachet : portrait de l'absente, autoportrait de l'inconsolé