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"L'aventure de Tahaddi, plus que celle d'une oeuvre caritative édifiante, est un moyen de ne pas perdre de vue que derrière les images des journaux télévisés, les slogans, les cartes où s'affrontent des blocs, le Liban et ses pays voisins sont peuplés d'êtres de chair, aspirant à une dignité retrouvée et à une vie meilleure. " Pierre Jova - Journaliste à "La vie" Septembre 1991 : Après 15 ans de guerre, le cessez-le-feu tient depuis quelques mois à Beyrouth.
Un traité libano-syrien a été signé le 22 mai à Damas, légitimant la tutelle syrienne sur le Liban. Agnès Sanders débarque de Paris, pour assister au mariage de ses amis libanais dans leur pays meurtri. Une grande aventure commence, celle de Tahaddi, où vont se croiser des destins improbables : Avec Agnès, Myriam, jeune institutrice suisse revenue à ses racines moyen-orientales ; Bouddika, arrivée du Sri-Lanka en quête d'un avenir au Liban et rapidement prise au piège de l'esclavage moderne ; Samir, jeune médecin libanais qui rêve de ressembler à Che-Guevara ; Salma, qui se marie à son cousin palestinien pour échapper à un père meurtrier ; Yasmine, une enfant têtue dans le Kurdistan syrien, Wafaa, belle gitane mariée à 12 ans, et Joëlle, fille de la bourgeoisie beyrouthine, victime de la guerre et de l'héroïne.
Un fil conducteur tisse un imbroglio d'histoires qui, avec le recul du temps, forment une tapisserie toute en ombres et lumière où prédominent espérance, foi et amour. L'intégralité des bénéfices du livre sera reversée à l'oeuvre de Tahaddi à Beyrouth. Cette oeuvre en faveur des plus défavorisés (déplacés chiites, réfugiés syriens et Gitans) est située au coeur d'un grand bidonville dans la banlieue chiite de Beyrouth et compte aujourd'hui plus de 80 salariés locaux.
Après quatre ans de visites à domicile et d'assistance informelle à la population, Agnès et Myriam ont pu structurer leur mission auprès des plus pauvres en une ONG légale dénommée "Tahaddi ", d'abord enregistrée en France, puis en Suisse et au Liban, permettant ainsi un accès aux donateurs institutionnels internationaux. Répondant aux besoins des habitants de ce quartier pauvre, Agnès a ouvert un dispensaire de soins primaires en 2001, qui est devenu un centre de santé communautaire avec des équipements appropriés en 2009.
Parallèlement, Myriam, éducatrice suisse, a développé un centre éducatif. Toutes deux ont également participé pendant de nombreuses années aux visites des femmes incarcérées, leur apportant aide matérielle et réconfort moral.
