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"Personne ne peut avoir quel plaisir on éprouve à naviguer seul en toute liberté sur les océans immenses, à moins d'en avoir l'expérience" En 1895, Joshua Slocum part de Boston avec le voilier qu'il a restauré avec ardeur plusieurs années durant. Lui qui a déjà tant navigué veut retrouver le large, seul cette fois. Trois ans plus tard, c'est la fin d'une "croisière" de quarante-six mille milles. Slocum jette l'ancre dans le port de Newport : il a réalisé le premier tour du monde en solitaire.
Un exploit hors du commun à l'époque et encore légendaire aujourd'hui. Pour des générations de marins du monde entier, Slocum reste un modèle par sa détermination et sa présence d'esprit comme par son art d'affronter la solitude. Son attitude indéfectiblement positive est peut-être le secret de l'engouement toujours aussi vif suscité par ses aventures, dont le récit est devenu un classique incontournable de la littérature maritime.
L'éloge de la modestie et de la simplicité !
Ce récit au succès planétaire, a 125 ans environ et n'a pas pris une ride. Avec La Longue Route de Moitessier, il constitue les deux récits "tourdumondistes" les plus captivants qui soient. L'un comme l'autre sont des marins hors du commun par leur savoir-faire, mais aussi par leur modestie. Slocum, beaucoup moins technique que Moitessier dont les lecteurs gardent longtemps en tête les croquis, ajoute à son récit un humour et un sens de l'autodérision très plaisants. Sans vraiment le chercher, Slocum nous fait une piqûre de rappel de simplicité et sa lecture nous fait un bien fou dans le monde électronisé à outrance dans lequel nous naviguons aujourd'hui. Sans radio, sans GPS, sans carte précise, sans pilote automatique, sans frigo et avec une simple montre "en fer blanc" approximative (sa grande aiguille ne fonctionne plus...), on traverse les endroits parmi les plus inhospitaliers de la planète, on fait le tour du monde et l'on revient à bon port ! Avec beaucoup de bon sens, de savoir-faire, d'humilité et de prudence. A aucun moment il ne cherche à donner de leçon, ni technique, ni philosophique, mais vise plutôt à partager la convivialité et les émotions ressenties au cours des escales de son voyage. Ajoutons un esprit ouvert et un brin visionnaire lorsqu'il partage sa conviction que les femmes rivaliseront tôt ou tard avec les hommes dans la maitrise de la navigation à la voile ! et ça aussi, ça fait du bien de le lire dans le monde encore très machiste des marins d'aujourd'hui ! Embarquez d'urgence avec Slocum, évasion, frisson et poésie garantis, même 125 ans après !