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L’histoire commence au fond d’un studio de Bangui en Centrafrique, un homme encore jeune
allume les lampes des projecteurs pour se photographier. Le jeune homme revêt des habits qui
rappellent les tenues des vedettes du music-hall de l’époque, dont on peut voir les images dans les
magazines. Dans des poses qui suggèrent tout le glamour des scènes internationales, le jeune
homme recrée un monde.
Avec la série la plus récente produite par Samuel Fosso, « African
Spirits », il entre dans la grande histoire. Une histoire qui renvoie aux rêves panafricanistes de la
période précédent les Indépendances. Fosso a totalement disparu. Les corps que nous voyons
représentés ne sont plus le sien mais bien ceux de ceux qu’il incarne. L’autoportrait, exercice en
apparence voué à la représentation narcissique de soi, peut prendre des dimensions et des formes
diverses, parfois contradictoires.
Samuel Fosso glisse doucement d’une forme d’affirmation de soi à
l’énoncé d’un « nous » qui le prend par surprise.