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Denise Borias, née en 1936, italianisante, grande voyageuse, a horreur du poète neurasthénique enfermé dans sa tour d'ivoire. Elle pense, avec Francis Ponge, que "rien ne sert de flatter le masochisme humain". Pour elle, la vie est, en général, élan et profusion ; la mort, passage "dans un cycle plus vaste, creusé d'humus et d'étoiles". Sa poésie, de consentement à la condition humaine et d'adhésion à la nature et au cosmos, suscite chez le lecteur un sentiment de sérénité et d'apaisement, comme un galet poli : "Poli par le ressac / le galet apaise / la main qui l'entoure".
L'économie de son style est en accord avec un regard qui dévoile le luxe du peu : "Branches ployées sous l'automne, / orties // Le luxe encore : / un marron sur le sentier". Prix Artaud 1981, Denise Borias est l'auteur d'une douzaine de recueils.